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Nil
Céline Dion au MSG, septembre 2008.
Le 15 septembre 2008, Céline Dion présentait son spectacle «Taking chances». La critique n’est pas tombée en bas de sa chaise. Une certaine critique s’est même faite vitriolique.
Surprise: Charice Pempengco vole le “show” !
Pour l’occasion, Céline Dion avait invité une jeune prodige (1), Charice Pempengco, Elle réalisait ainsi l’un des rêves d’enfance de la jeune artiste. Or il arriva que l’adolescente vola le spectacle... Rien de moins !
Le présent article.
Nous allons apprécier [ou pas] quelques moments du spectacle et prendre connaissance de ce qu'en a pensé une certaine critique.
Dans un deuxième temps, nous allons visionner la performance de Charice et prendre connaissance de ce qu’en a pensé cette même critique.
~1 ~
Céline Dion au MSG.
Céline Dion au MSG.
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| Disque «Taking Chance» |
Ci-contre, l'une des photos accompagnant l'album.
Dans un premier temps, visionnons trois vidéos de ce spectacle New-Yorkais.
Après quoi je propose la lecture de trois critiques...
Ouassssssssshhhhhhhhhh !
Intro... I Drove All Night : La vidéo; Les paroles.
The Prayer: La vidéo; Les paroles.
My heart will go on: La vidéo; Les paroles.
Voici toutefois celle d'une certaine presse new-yorkaise.
Une certaine critique... vitriolique
La critique ne s’est pas faite gentille, loin de là.
Commençons par Zimbio, une critique carrément dévastatrice. Les extraits que voici:
«Celine Dion had a concert on Monday night at Madison Square Garden, in New York City. According to Extra Entertainment News. This had to be the worst performance ever for this skinny 40 year old diva. She had absolutely no power, and no passion in her voice like you would hear on her CDs. Celine did not put her heart and soul into any of her songs. Her concert was so bland that it resulted with no one really getting goose bumps when she hits those high notes; no one had shivers down their spines. It was so boring that the two hours felt like it was four hours long.
She has such a powerful and, strong voice in the studio, but yet when it comes to performing live her voice is not powerful at all. Anyone that attends a concert is looking for fun and excitement. Dion tried to get the audience to stand up out of their seats to upbeat songs, she even begged the audience to even dance in their seats. But those songs did absolutely nothing. Everyone just sat there.
Celine end the concert with the song from the Titanic. This song was the best song she sang the entire night. »
Outch ! Ci-contre, photo de son accoutrement qu’elle portait à New-York. Madame fait dans le court vêtu. Tendance américaine qui nous fait se demander s’il faut suivre le spectacle pour se rincer l’oreille ou pour se rincer l’oeil. L’un distrait de l’autre.
The New-York Times maintenant. Pas n’importe qui ! Ouf !
«Emotions With Exclamation Points .
With Ms. Dion, there is the voice and, increasingly, there are the gestures, and at Madison Square Garden on Monday night, she showed off a few new tricks without violating her core tenets of scale and pomp. Namely, she held true to her firm belief that there is no emotion that can’t be better delivered with judo chops and hammy facial manipulations.
For the first part of the show, though, she trumped her worst instincts with a persistent attack of brutal optimism, one unforgiving Brobdingnagian hit after another: “I Drove All Night,” “I’m Your Lady,” “It’s All Coming Back to Me Now.”
Later, she began “My Love” unaccompanied, and her notes were astonishingly clean and clear. But instead of connoting feeling — there is not a whit of blues in Ms. Dion’s voice — it felt like a technical exercise, a singer practicing her vocal workout in front of thousands of people. That flatness extended to other songs, especially “The Prayer,” a duet with a video recording of the pop opera singer Andrea Bocelli, and covers of Eric Carmen’s “All by Myself” and Heart’s “Alone,” both desperate songs sandpapered of their angst. Later, covers of Queen (unwieldy) and James Brown (toothless) strained the boundaries of good sense.
Her signature song, “My Heart Will Go On” from the film “Titanic,” is essentially about being alone. And though she delivered it here dressed in funereal black, it came at the show’s end as she marched around the stage convivially sending off a crowd that was already making for the doors; the lightness of the room was at odds with the gravity of the song.»
Les fans fini[e]s de Céline ne sont peut-être pas content[e]s, mais ce sont les commentaires de gros noms new-yorkais.
Avouons-nous que Céline focalise de moins en moins sur l’Art et de plus en plus sur le «show business». Peut-être devrait-elle songer à prendre sa retraite comme artiste et via sa maison de production, avec son époux, prendre en charge la carrière de jeunes prometteurs. Comme Leona Lewis qui gaspille ses meilleures années. Comme Charice dont nous causons maintenant.
~2 ~
Charice vole le spectacle.
Charice vole le spectacle.
2.1 La critique est unanime:
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| Céline parle... parle... Elle va-t-y me laisser chanter ? |
Le New-York Times:
«Earlier, she brought Charice Pempengco, a young singer from the Philippines with an impressive voice, onstage.
They performed “Because You Loved Me,” though Ms. Dion mostly stayed out of the way as Ms. Pempengco explored the song’s heretofore unheard rougher edges, with ample gesticulations and melisma. As Ms. Pempengco brought the crowd to its feet, Ms. Dion struck poses behind her: awestruck wonder, heartfelt empathy, ambient triumph.»
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| «I'm nervous...» ??? La coquine s'amuse comme une folle ! |
Zimbio:
«The only interesting moment throughout the entire concert was Dions duet with a 16-year-old Philippine named Charice Pempengco, (whose manager happens to be Oprah Winfrey). They sang Because You Loved Me. This teenager blasted some notes with such power and excitement in her voice that the audience went crazy.»
Starmometer est un blogue philippin qui donne dans la fierté nationale, on s’en doute. La page reproduit le laïus de Céline. On retrouve l’hyperlien y conduisant ci-haut dans cette page.
2.2 La prestation.
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| Envoye la grande... On déménage ! |
J’ai choisi une vue des hauteurs, offrant une perspective d’ensemble de la scène. L’écran géant suit Charice de près. Le son résonne comme si nous étions dans l’assistance. Sauf qu'il n'est pas d'une grande qualité. À bas niveau, on perd beaucoup de la qualité de son. Faut élever le volume.
Cette vidéo présente la séquence presque au complet.
Est omis: Céline entonne le chant, puis arrête tout. Elle avoue qu'elle s'apprête à faire quelque chose qu'elle ne fait jamais...
S'ensuit le blablabla, dans la vidéo.
La vidéo. Les paroles.
Le texte fut un tantinet modifié, sans doute pour limiter le temps d'exécution. Sont interprétés les paragraphes 1-2-5-6-7.
La prestation de Charice: une œuvre d’anthologie !
Un événement rarissime.
2.3 Le pourquoi du pourquoi faire du triomphe de Charice
Pourquoi l’ado a-t-elle déclenché un tel triomphe ?
Les lois de la physique, mesdames et messieurs sans oublier les damoiseaux et damoiselles.
2.31) La puissance de l’appareil vocal.
2.32) L’étonnement provoqué par les rapports complémentaires sur scène.
2.33) La qualité de la prestation.
2.34) L’attractivité, mamelle du charisme.
2.35) Le service de l’Art et non du business.
J’arrête là. Commentons un tantinet.
2.31 La puissance de l’appareil vocal.
Les gens ne s’y attendaient pas. Charice a poursuivi sur la lancée de Céline sur le même ton, avec la même intonation que Céline. Ce mimétisme a duré deux lignes de la chanson. À la première minimontée de clavier, Charice a émergé.
Lors de cette première «big note», Charice n’a pas grimpé sur les poutres de l’aréna. Pas encore. Mais les prises de son des vidéos en hauteur font sentir la vibration ressentie dans l’aréna. La moitié de l’assistance s’est levée, obligeant les vidéastes à se contorsionner pour filmer. Les premiers applaudissements nourris et clameurs ont émergé. Au point que certaines vidéos sont inaudibles.
Alors quand Charice a projeté sa vraie «big note», suivi d’un sourire complice à maman Rachel, ce fut le délire. Et quand elle tient son «aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !», dans certaines parties de l’aréna on n’entend plus la fille tellement ça crie.
Si vous écoutez deux ou trois vidéos disponibles sur la Toile, vous aurez de la difficulté à entendre les choristes. Charice les enterre.
Le tonnerre d’applaudissement à la fin... L’assistance était ahurie.
2.32 L’étonnement provoqué par les rapports complémentaires sur scène.
Qu’est-ce qu’un rapport complémentaire ? C’est un rapport entre deux ou plusieurs entités dont l’une ne peut exister sans l’autre, et inversement. Exemples: parents/enfants; professeur/élève. On voit le genre.
Dans tout rapport complémentaire, il existe toujours une position haute et une position basse. C’est vrai en géophysique. Dans une vallée entourée de montagnes où coule une rivière, la rivière occupe la position basse et les cimes des montagnes, la position haute. Très difficile à comprendre.
Ben ça se complique quand on applique aux mammifères ou aux humanoïdes. C’est que la position haute a tendance à devenir dominante, et la position basse dominée. Cela affecte les comportements et les attitudes.
Remarquons que les rapports égalitaires ou proportionnels ne sont pas complémentaires mais symétriques. Avec tout ce que cela implique dans les relations parents/enfants, processeurs/élèves, rapports viciés par la pop-psychologie délirante.
Bon ! Charice. La grande Céline accueille la petite Charice sur scène. Elle doit se mettre quasiment à genoux pour la bécoter. En partant, la perception générale [non nécessairement consciente]: Céline position haute, Charice position basse.
Ce rapport s’amplifie par le sermon que se permet d’asséner Céline à Charice. La fille subit...
Puis ça part. En partant, Charice prend le crachoir et domine la prestation. Surprise ! Étonnements !
Céline est contrainte à la position basse, quand même compensée par un rôle de choriste privilégiée.
2.33 La qualité de la prestation.
Sa prestation fut un feu roulant du début à la fin, sans une nanoseconde d’hésitations. Du mouvement. De la puissance progressive: amorce en puissance moyenne, crescendo vers un plateau en hauteur et en puissance, decrescendo accéléré jusqu’à la finale en douceur, en voix de fausset.
Une leçon de chant de calibre universitaire.
2.34 L’attractivité, mamelle du charisme.
La fille a une allure sympathique. Au premier abord, on la prend un peu en pitié: elle est nerveuse, la chérie. Mais quand le train se met en branle, finie la pitié. Le phénomène émerge, attire, aspire l’attention. Comparable à la puissance d’attraction d’un trou noir, si je puis me permettre cette métaphore. Irrésistible. La fille est charismatique. Rien de moins.
2.35 Le service de l’Art et non du business.
La foule a vite compris que la fille n’était pas là pour le fric. Elle était là pour l’Art.
Elle a fait preuve d’un savoir-être, savoir-penser, savoir-faire exceptionnel.
Savoir-être: pas du tout le genre “tête enflée”. Une attitude simple, respectueuse de la foule.
Savoir-penser: elle a géré sa performance avec brio.
Savoir-faire: ben elle sait chanter ! Ce qui s’avère de plus en plus rare. Elle sait occuper une scène, même sans bouger. Elle sait par son corps exprimer le drame. Elle est autant actrice que chanteure.
Ce jour-là, elle s’était consacrée à l’Art. À 16 ans, faut le faire.
2.4 Le laïus de Céline.
Charice a avoué se sentir nerveuse.
C’est sa réponse immanquable à une telle question, avant New-York, et après New-York. Récemment à Milan.
Charice avait chanté plus tôt cette année-là devant 50 000 personnes à Amsterdam. Avait fait un tabac à Las Vegas: 10 000 personnes debout sur leurs pattes. Une salle de concert pleine de stars mondiales dans la boîte. Madison Square Garden, c’est «nervosant»??? Dans le cas de Charice, on se calme le Reptilien !
Nerveuse, Charice ? Bien oui.
Pas autant que Céline qui s’est lancé dans un discours davantage destiné à sécuriser son soi-même.
La musique partie, Charice démarre. Toujours. Sans hésitations. Avec une confiance maximale. Devient dominante. Prend même le contrôle de l'orchestre. C'est son interprétation, son rythme et sa cadence, et même David Foster a appris à suivre. Elle a sa gestuelle, ses mimiques uniques. Cette fois-ci, avec un petit air coquin en prime. Et un souffle inouï.
Les photos ci-insérées le démontrent.
Épilogue
Conclusion
C’est un bien beau cadeau que Céline a offert à l’adolescente, lui permettant de réaliser un rêve d’enfant. Mais Céline n’est pas à la veille de renouveler un tel geste. Parce que les adolescent[e]s de ce calibre sont l’exception.
Notes
1) Prodige: quand le terme s’applique à une personne de sexe féminin, je mets l’article au féminin. Nonobstant ce qu’en pensent les dictionnaires, les grammaires et autres faiseurs de lois.
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Nil
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