Préalables
50 L’androGuerrier; Présentation.
Présentation
Préambule.
Les Québécois, ces habitants de la Province de Québec, Province fédérée au Canada, seraient-ils comparables à des poules pas d’têtes? Votent-ils et elles à hue et à dia au gré des vagues médiatiques et sociales?
Pire: souffrent-ils et elles d’une névrose collective que je qualifierais de «adultérastie», vocable que je construis sur le modèle de «pédérastie»?
Ainsi, entend-on chez les commentateurs et journalistes politiques, les Québécois que j’appelle affectueusement les «Kébékos» — pour les Mexicains, nous sommes les «Los Tabarnakos»! —, les dits Kébékos auraient voté Nouveau Parti démocratique en mai 2011 parce que le beau sourire, la belle moustache, pourquoi pas le beau galbe des fesses de Jack [Layton].
Je suis vomitivement écœuré d’entendre ces inepties basées sur des analyses qui procèdent d’une imagerie mentale psychotisée du réel québécois.
Il est temps que cela cesse.
Cette chronique semble longue? Ben oui! Pis? On ne se cause pas de la pluie et du beau temps mais de la culture politique québécoise. C’est complexe, alors cela prend l’espace que cela prend.
Je sors également mes gants de boxe contre un géant du journalisme et du commentaire médiatique québécois. L’homme n’est pas le dernier venu. Normand Lester est son nom.
Or dans son blogue sur Yahoo, l’homme traite les Québécois de la manière la plus dénigrante qui soit. Ces dénigrements naviguent sur la Toile universelle et beurrent épais l’image du Québec. Je ne laisse pas faire.
Ce n’est pas vrai que je vais contester le vomissage de cet homme sur les Québécois au moyen d’insignifiances verbeuses et en trente lignes. C’est gros!
Alors cela prend l’espace que cela prend.
Les faits.
Aux élections fédérales [Canada], les Kébékos ont pendant des décennies voté au centre pour le Parti libéral avec une intervalle pour le Parti conservateur de centre-droit, finalement pour élire pendant des années un parti séparatiste ‒ le Bloc québécois. Aux dernières élections, le Nouveau Parti démocratique, de gauche, a pratiquement tout raflé.
Note: j’utilise les notions de «gauche» et de «droite» politiques que j'abhorre, que je conteste parce que d’un manichéisme débilitique, pour ne pas trop dévier un débat suffisamment déboussolé comme cela, comme nous le verrons.Aux élections provinciales, le Parti québécois, souverainiste de centre gauche, a régné pendant des années. Le Parti libéral de centre droit gouverne depuis. À cause de malversations alléguées qui ne font pas partie des présentes discussions, les intentions de votes se sont ruées en 2011 sur un parti même pas encore né ‒ la Coalition Avenir Québec [CAQ]. Plus récemment en 2012, la tendance favorise le parti souverainiste jusqu’à tout récemment en chute libre alors que la CAQ prend une débarque. Au moment d’écrire ces lignes, à cause de la grève des étudiants des collèges et universités, — grève assez perturbante merci! — malgré des enquêtes policières et judiciaires, le Parti libéral fait du surplace mais dépasse par défaut le Parti québécois qui perd des intentions de votes alors que la CAQ et d’autres partis font une remontée.
Politiquement parlant, les Québécois sont-ils et sont-elles des poules pas d’têtes? Métaphore faisant allusion au fait que lorsque l’on coupe la tête d’une poule et que l’on ne la retient pas solidement, le corps se met à courir partout... avant de s’écraser raide mort.
C’est la thèse d’un journaliste et commentateur politique québécois appelé Normand Lester.
Normand Lester résume en quatre articles l’essentiel des âneries véhiculées dans les milieux médiatiques, y ajoutant un gros petit plus: une charge d’une violence communicationnelle rare contre les Québécois.
Pour camper la problématique à l’intention des lecteurs sis quelque part sur la planète et peu familiers avec les affaires québécoises, je trace d’abord un portrait du Nouveau Parti démocratique, je présente Normand Lester et je reproduis les quatre articles que je considère comme étant les plus troublants.
La critique analytique.
Dans une deuxième section, je m’évertue d’abord à démolir paragraphe par paragraphe les prétentions de N.L. [Normand Lester]. Comme il charrie large, le débat est décousu. Dans un deuxième temps, je mets un peu d’ordre dans les idées.
Dans une troisième section, je fournis quelques éléments de ma grille d’analyse métaphysique. Comme cet article est déjà assez long, j’évite de trop m’étendre. L’exposé permet cependant de fonder certaines prises de position de la section qui précède.
Ma thèse.
Si les Québécois ont massivement voté pour le Nouveau Parti démocratique fédéral en mai 2011, c’est essentiellement pour deux raisons:
1) la crédibilité des chefs impliqués: Jack Layton et Thomas Mulcair;
2) la compatibilité du programme NPD avec la culture social-économique des Québécois.
C’est ce que cet article explique en long et en large.
Surtout en long...
~ I ~
Les faits
1.1 De l’élection générale à l’élection d’un chef.
La récente saga du NPD.
L’article de Wikipédia consacré au NDP-Canada a déjà pu jouir d’une mise à jour. Le contenu semble relativement actuel. On peut donc le consulter ici.
1.11 Le NPD: De quoi c’est?
1.11.1 Première mouture.
Fondamentalement, le NPD-Canada [Nouveau Parti démocratique du Canada] est un amalgame d’amalgames. Voyez le genre!
Premiers amalgames: des socialistes dont plusieurs intellectuels, un Parti travailliste, des syndicalistes, des fermiers, des coopérationnistes, des pasteurs protestants... Tout ce beau monde se sont donnés le nom corporatif de «Co-operative Commonwealth federation» [= CCF]. On devine que le sociétariat était composé de membres de coopératives.
1.11.2 La notion de «Commonwealth».
L’amalgame prend nom de «Commonwealth». C’est quoi, ce bidule?
“Common-wealth» est un terme anglais composé de “commun” et de “bien-être” [wealth]. «Bien-être commun», pourrait-on traduire.
Admettons que pour les planétariens hors l’Albion, cela ne veut rien dire. L’Anglitude cependant a cette faculté d’attribuer aux mots quelques acceptions sans rapports avec l’origine du mot, d’y ajouter quelques autres dizaines de significations éloignées et d’y introduire des significations contraires à des acceptions reçues par ailleurs. Pour les Angloïdes, c’est le contexte qui détermine la signifiance d’un propos [meaning] et non uniquement la signification spécifique d’une série de termes.
C’est ainsi qu’aux XVI-XVIIèmes siècles, on a associé “commonwealth” au latin “res publica” devenu république. Cromwell le père suivi du fils ont érigé un commonwealth unifiant l’Angleterre et l’Écosse, commonwealth/bien-être commun/république qui a viré en vrai «mal-être» pour les citoyens. Au 21ème siècle, l’idée de commonwealth/république ne signifie plus rien pour personne.
Revenons au Canada. Des candidats se sont présentés au Québec et un député fut d’ailleurs élu au parlement provincial. Sauf qu’il fallait franciser le terme. “Bien-être social fédéré” fait plutôt “béësse” [personne vivant de l’assistance de l’État] au Québec. On a donc baptêmé le parti comme suit: «Parti Social démocratique du Canada».
1.11.3 La seconde mouture.
Ce n’était pas la fin des coïts. Le Parti Social démocratique du Canada s’unit au Congrès du travail, une fédération de syndicats canadiens, pour former le Nouveau Parti démocratique [NPD].
Pendant des décennies, de fait depuis la naissance de ce parti à ce jour, les influences socialistes de type anglo-saxon, coopératistes, protestantes et syndicales furent dominantes et pesantes.
Au Québec, avant le 17 septembre 2007, un seul député fut élu à la Chambre des Communes du Canada en 40 ans. Le député était un citoyen AMÉRICAIN!!! Cependant canadianisé. Quand même! Il fut élu en 1990. Le 17 septembre 2007, Thomas Mulcair fut élu sous cette bannière dans un château fort libéral.
1.12 Élections 2011.
À partir de janvier 2003, élection de Jack Layton comme chef, la culture de l’organisation va subir un début de transformation. L’homme était originaire de Montréal et s’est donné comme mission de gagner le coeur des Kébékos.
Le raz-de-marée s’est produit le 2 mai 2011, quand le NPD a fait élire 59 sièges au Québec pour un total pancanadien de 103, propulsant ainsi le parti au statut de «loyale opposition officielle de Sa Majesté». Ben oui! La big boss du Canada est une reine... Jack Layton a donc rempli sa mission.
1.13 Du décès de Layton à l’élection d’un nouveau chef.
Jack Layton est décédé le 22 août 2011 d’un cancer. La vacance à la chefferie a duré jusqu’au 24 mars 2012. Cette vacance s’est terminée avec l’élection de Thomas Mulcair comme chef du parti, au grand dam d’une partie de la nomenklatura du dit parti. Thomas Mulcair est un anglophone parfaitement bilingue de Montréal qui s’est fait élire dans un comté du Québec historiquement libéral. Il a contribué fortement à implanter le NPD au Québec.
1.14 Thomas Mulcair.
Or Mulcair se veut en mission: déloger les Conservateurs et leur idéologie en train de transformer l’image et la culture gouvernementale canadienne pour y substituer une culture sociale-démocrate.
Ça va brasser dans le parti parce que Mulcair va faire le ménage dans les idéologies et pratiques néandertaliennes des anciens bonzes. On l’accuse de vouloir centrer le parti jusqu’alors identifié à la gauche du spectre politique canadien. C’est mal comprendre l’homme.
Ça va brasser au Parlement également, parce que Mulcair va passer les politiques de droite du Parti conservateur au pouvoir dans le moulin à viande.
Des membres du cabinet conservateur l’ont d’ailleurs déjà qualifié de vicieux. Vous avez bien lu. Le Parti politique le plus vicieux au Canada a traité Mulcair de vicieux. Projection psychologique, quand tu nous tiens...
Bref, ça bouge! La politique canadienne génère tout à coup des jouissances intellectuelles toutes orgasmiques...
1.2 Qui est Normand Lester?
Journaliste expert mais chroniqueur...???
Comme les articles de Normand Lester affectent les prises de position du présent débat, il me faut le présenter au moins une fois. Je concocte ici un résumé de diverses sources tirées de la Toile.
1.21 L’homme.
Journaliste canadien francophone du Québec, Normand Lester est né le 11 juillet 1945 à... au... je n’ai pas trouvé. Plus jeune que moi de quelques années, il est donc encore un jeunot.
Sous la houlette de Radio-Canada, il s’est graduellement forgé une réputation de journaliste d’enquêtes époustouflant et terrifiant.
On trouvera un résumé de sa carrière ici.
Radio-Canada le met à la porte — ou tout comme — en 2001 pour des motifs clairs/obscurs comme c’est toujours le cas chez cette Radio publique. Le litige portait sur le droit d’un journaliste de Radio-Canada de publier des livres confrontant l’une des deux communautés fondatrices du Canada. Normand Lester a commis une encyclopédie appelée «Le livre noir du Canada anglais». Les bonzes de R.-C. n’ont pas aimé.
Depuis lors, l’homme vit de ses commentaires écrits et oraux ici et là.
1.22 Une compétence journalistique incontournable...
En tant que journaliste d’enquête, l’homme demeure un incontournable dans les domaines de la politique internationale, états-uniennes, onusienne, européenne ainsi que dans les domaines militaires et de la sécurité nationale.
Quand l’homme évolue au niveau des jugements de faits, on se ferme le boîtier verbeux et on s’ouvre le boîtier auditif.
Va donc pour l’objectivité des faits.
1.3 Chronique de N.L. sur Yahoo.
Sa vision du NPD et des Québécois.
Les Québécois ont-ils voté en mai 2011 pour le beau sourire, la belle face, voire les belles fesses de Jack Layton alors chef du Nouveau Parti Démocratique du Canada?
Les Kébékos sont-ils et elles adultérastes?
Je copie/colle ci-après quatre articles de Normand Lester tirés de son blogue sur Yahoo. Pour chaque article, je colorie différemment les parties que je vais ensuite commenter dans la seconde section en empruntant les mêmes couleurs. Les couleurs vont permettre de se retrouver dans les textes de Lester.
Les parties de textes en blanc ne seront pas commentées.
Je ne me permets pas de corriger les fautes décelées par mon correcteur électronique.
Note:
Les articles de N.L. ci-dessous
sont reproduites pour fins de références.
Comme dans la 3ème partie
je résume chaque paragraphe commenté,
on peut passer outre cette section
et n'y revenir que pour fins de vérifications.
1.31 «Le sondage Léger marketing:
une lueur au fond du tunnel politique».
[Hyperlien]
Les Québécois changent d'opinion comme de petites culottes. Un jour c'est Legault à la vie à la mort, comme cela a déjà été Dumont à la vie à la mort. Maintenant, c'est de nouveau Pauline. Elle n'est pas si mal après tout. On la voit mieux maintenant que les hommes et les femmes autour d'elle ont cessé de l'agresser.
Le dernier sondage Léger marketing (pdf) place les trois principales formations politiques du Québec à égalité 29-29-28 dans les intentions de votre des Québécois «si des élections avaient lieu maintenant» comme dit la chanson.
Ces chiffres mettent beaucoup de monde de la mouvance péquiste dans l'embarras. Ceux qui misaient, ouvertement ou secrètement, sur le départ de Pauline Marois vont devoir repenser leur stratégie. Ceux qui ont quitté le bateau péquiste par opportunisme parce qu'ils avaient peur d'être battu à la prochaine élection se désolent maintenant d'avoir agi trop vite. Enfin, les vrais indépendantistes qui ont quitté le parti parce qu'ils détestaient la chef et la ligne «gouvernance souverainiste» vont devoir se poser une question. Si elle a de bonnes chances de gagner, n'est-ce pas trahir l'idéal indépendantiste que de la combattre ou même de s'abstenir aux prochaines élections?
Les vrais indépendantistes vont devoir revenir au bercail si la tendance favorable à Pauline Marois se maintient pendant un certain temps. Même Jean-Martin Aussant devra dissoudre son parti nouvellement fondé Option Nationale et demander poliment à Madame Marois de le reprendre. À moins bien sûr qu'il mette la haute considération qu'il a de lui-même avant l'intérêt national.
À cause des tendances démographiques lourdes, l'élection à venir va sans doute être la dernière à pouvoir être remportée par une formation indépendantiste. De plus en plus vieux et de moins en moins nombreux, les francophones du Québec vont être de plus en plus réticents à prendre le risque de l'indépendance. Ils vont plutôt opter pour la pente douce du dépérissement tranquille de notre nationalité.
Ce sera l'élection de la dernière chance de Pauline Marois et du mouvement indépendantiste. Pour la gagner, elle doit développer une stratégie pour attirer les électeurs qui lorgnent du côté de François Legault et de ses «caciques». C'est donc une politique ouverte au centre qu'elle doit mener. Là se trouvent les votes qui vont faire d'elle la première femme à diriger le Québec et, si elle en a la détermination et l'habileté, le premier ministre d'un pays souverain.
L'erreur funeste pour elle serait d'aller à gauche vers QS où il n'y a pas vraiment beaucoup de votes à gagner. Tout au plus pourrait-elle se permettre, par réalisme politique, de discrètes ententes de non-concurrence tacites dans certaines circonscriptions afin d'accroitre le nombre de députés indépendantistes à l'Assemblée. Mais des accords de grande portée avec Québec Solidaire claironnés publiquement seraient catastrophiques. Le Québec a besoin d'un, deux et, peut-être trois Amir Khadir, mais pas plus.
Le sondage démontre également que le parti libéral du Québec n'est pas parvenu à se ressaisir malgré des mois de déboires et de déconvenues pour le PQ. Le PLQ, comme son pendant fédéral, est condamné aux poubelles de l'Histoire. Une répartition des votes selon les résultats du sondage le confine à une quinzaine de circonscriptions anglo-ethniques de la région de Montréal.
La situation est d'autant plus dramatique pour les libéraux que la fameuse commission Charbonneau va, sans l'ombre d'un doute, être l'occasion de révélations qui ne seront pas à l'avantage du consortium Mafia-PLQ-FTQ dans lequel le parti de Jean Charest joue un rôle crucial.
1.32 «Les Québécois sont-ils aussi stupides
que les Canadiens le pensent?».
[Hyperlien]
22 403 personnes qui paraissaient assez saines d'esprit et lucides pour être admises dans un bureau de scrutin, soit 40 % des électeurs de Berthier-Maskinongé, ont choisi Ruth Ellen Brosseau, une parfaite inconnue, pour les représenter au Parlement fédéral. Tout ce qui était dit d'elle dans la documentation du NPD était qu'elle aimait les petits animaux et qu'elles veillaient à leur bien-être. D'où elle venait, ce qu'elle était, ce qu'elle voulait faire et était capable de faire pour son comté, ses électeurs s'en foutaient comme de l'an quarante.
Plusieurs centaines de milliers de Québécois se sont ainsi précipités pour voter en faveur de « poteaux » néo-démocrates dont ils ne savaient absolument rien sauf qu'ils étaient des candidats de « Jack ». Jack qui? Euh… Clayton… Peyton… Vous savez bien, le gars sympathique à moustaches qui est passé il y a deux semaines à « Tout le monde en parle ».Ces centaines de milliers de « Ti-counes » ont voté comme leurs voisins, comme les gars à job, au garage. Rita, Thérèse et Yolande, elles, ont fait comme leurs chums de filles au salon de coiffure et au bureau : « On veut faire pareil comme les autres. Quand tout le monde votait Bloc, on votait Bloc. Le Bloc, c'est pu à mode. Chose l'a dit à radio à matin. Maintenant c'est Jack. Y le disent à tivi, tout le monde fait d'même c't'année! C'est un beau monsieur, propre de sa personne, bien mis. Souriant et compatissant en plus. »
Que voulez-vous, je vous le demande qu'un peuple de suiveux et de moutons complexés comme les Québécois fasse? Ils vont faire comme tout le monde de crainte d'être perçus comme différents. Ils vont être solidaires. Le mot solidaire déguise bien notre besoin de conformisme tricoté serré. So-So-Solidarité. On aime tellement mijoter ensemble dans notre médiocrité collective. Tout le monde le fait, fais-le donc, disait jadis le slogan d'une radio populaire.
On a parlé d'« effet Layton » pour expliquer ce qui est arrivé. C'est de l'« effet lemming » dont il s'agit. Vous savez ces petits rongeurs nordiques qui sont à la fois stupides et solidaires au point de suivre leurs semblables lorsqu'ils se jettent en masse en bas d'une falaise. Il faut remplacer le mouton de Saint-Jean Baptiste comme notre symbole national officieux par le lemming. Heureusement, Ruth Ellen aime bien les petits animaux.
Les médias, s'appuyant sur des sondages à répétition, commentés à ne plus finir, servent de caisses de résonnance pour certains phénomènes porteurs qui attirent des auditoires. Les journalistes, qui ont naturellement le cœur à gauche, ont joué le jeu du NPD. Si Jack avait été de droite, il en aurait été différemment. Plutôt que d'encourager la vague avec des commentaires sympathiques et rieurs, les analyses critiques, les commentaires malveillants, les reportages hostiles et les portraits négatifs auraient abondé pour ramener le bon peuple dans le droit chemin. Quant aux patrons de presse, à Radio-Canada, à Power Corporation et ailleurs, ils n'avaient aucune raison d'intervenir comme ils le font habituellement lorsque leurs journalistes se laissent emporter par un engouement qui menace l'ordre fédéral. Le coup de foudre pour Jack nuisait essentiellement au Bloc.
Les résultats des élections fédérales au Québec ont confirmé au Canada anglais les préjugés et les stéréotypes qu'on y entretient sur les Québécois comme les démontrent les milliers de commentaires cruels laissés sur les sites des médias anglophones. Et la réalité est encore pire puisque les webmestres ont retiré les plus désobligeants et méprisants.
À Berthier-Maskinongé, il y a maintenant des électeurs qui dénoncent leur nouvelle députée parce qu'elle ne parle pas français, habite Ottawa, a préféré Las Vegas aux élections et n'est jamais venue faire campagne dans la circonscription.
Les seuls dans cette affaire qui méritent d'être vivement dénoncés sont les 22 403 « caves » du comté qui ont voté pour elle simplement pour faire comme tout le monde. Cela s'applique bien sûr à tous les imbéciles du Québec qui ont voté aveuglément en faveur de « poteaux » (quelle que soit leur valeur personnelle) parce qu'on a parlé en bien de Jack à tivi.
Les résultats des élections fédérales au Québec ont confirmé au Canada anglais les préjugés et les stéréotypes qu'on y entretient sur les Québécois comme les démontrent les milliers de commentaires cruels laissés sur les sites des médias anglophones. Et la réalité est encore pire puisque les webmestres ont retiré les plus désobligeants et méprisants.
À Berthier-Maskinongé, il y a maintenant des électeurs qui dénoncent leur nouvelle députée parce qu'elle ne parle pas français, habite Ottawa, a préféré Las Vegas aux élections et n'est jamais venue faire campagne dans la circonscription.
Les seuls dans cette affaire qui méritent d'être vivement dénoncés sont les 22 403 « caves » du comté qui ont voté pour elle simplement pour faire comme tout le monde. Cela s'applique bien sûr à tous les imbéciles du Québec qui ont voté aveuglément en faveur de « poteaux » (quelle que soit leur valeur personnelle) parce qu'on a parlé en bien de Jack à tivi.
La majorité des électeurs ne comprend rien à la politique en général et encore moins aux questions économiques et au fonctionnement de l'État. Ils se méfient des politiciens dont bon nombre sont soupçonnés d'être des menteurs et des corrompus au service des milieux d'affaires et des lobbies. Pour s'y retrouver, ils se fient à des références : amis, parents, commentateurs à la radio ou à la télé. Cette fois, il y avait unanimité. Jack, Jack, Jack, faisaient les canards, les perdrix et les sarcelles…, dirait Vigneault.
Ce qui s'est passé au Québec cette semaine démontre les limites de la démocratie.
1.33 «Des moutons, des suiveux et des caves les Québécois.
L’explication historique.»
[Hyperlien]
J'ai été abreuvé d'injures et de reproches pour ma dernière chronique. Pas constructif, pas édifiant, négatif, décourageant. On dirait que des gens me lisent comme si j'étais un curé ou un preacher. Il faudrait que je raconte de belles histoires qui se terminent bien. J'essaie d'expliquer la réalité sociale et politique dans sa continuité historique et d'identifier, dans ma perspective, ceux qui font de bons coups, ceux qui sont dans l'erreur, ceux qui en profitent et ceux qui se font avoir. J'essaie d'amener les gens à prendre conscience de notre situation gravissime. Ce n'est pas avec des euphémismes, des demi-mots et des périphrases que j'espère y arriver. D'ailleurs, ce n'est pas mon genre.
Les gens n'aiment pas qu'on évoque ouvertement nos tares nationales. En particulier d'être un peuple de « suiveux » et de moutons. Ce n'est pas moi qui ai inventé ces qualificatifs pour nous caractériser. Cela fait des générations qu'on les porte et, malheureusement, ils reflètent encore la réalité.
C'est une question de culture, de tradition et de mentalité. Vous avez vu les résultats de la dernière étude de la Fondation de l'entrepreneurship. Les Québécois de souches sont deux fois moins portés que les autres Canadiens à vouloir créer leur propre entreprise, à être leur propre patron.
Les Québécois, comme le dit Yvon Deschamps, veulent avant tout « une job steady, pis un bon boss. » Et c'est le gouvernement qui offre la job la plus steady et qui est le bon boss par excellence. Il ne risque pas de fermer ses portes ou de procéder à des mises à pied. Une job à vie. Même pour les médiocres.
Lancer sa propre affaire. Pensez-y pas! En plus d'être des suiveux, on est frileux. On n'a pas exactement le goût du risque. On est le peuple sur la Terre qui dépense le plus pour s'assurer et les compagnies d'assurance exploitent notre insécurité maladive! « Prendre des chances », ce n'est pas « nous autres » et ça va l'être de moins en moins, avec notre population vieillissante. Les vieux ne sont pas, en général, attirés par les défis, les changements, par le vent du large… Le risque chez nous se limite à mettre un « petit deux à la loto ».
Le sociologue germano-italien Robert Michels a démontré comment les masses italiennes à la fin du 19e siècle abandonnèrent l'Église catholique pour le socialisme. Après avoir pendant des siècles défilé, lors de la Fête-Dieu derrière des images du Christ et de la Vierge, du jour au lendemain, le bon peuple s'est mis à marcher, le premier mai, en brandissant des images de Marx et d'Engels. La vérité imposée d'en haut et les valeurs de solidarité de l'Église catholique avaient été reprises par les syndicats et les organisations politiques marxistes. Ce que les masses catholiques de l'Europe ont connu dans les années 1880-1900, nous, au Québec, nous l'avons vécu entre 1960 et 1980. Le même transfert s'est effectué de l'Église vers l'idéologie socialiste qui proposait une version laïque de la solidarité catholique et un paradis sur Terre plutôt qu'au-delà des nuages. Mais la mentalité est restée la même.
Les pays du nord de l'Europe ont été imperméables au marxisme. La Réforme protestante, axée sur l'individu plutôt que sur la collectivité y avait changé profondément les mentalités. Dans les États réformés, chacun a l'obligation de faire son salut plutôt que suivre, solidairement, la voie imposée par l'Église. On encourage l'individu à lire la Bible pour pouvoir lui-même comprendre les révélations divines. L'Europe catholique dissuadait les fidèles de la lecture et de l'éducation. Seul le clergé pouvait comprendre la Bible et en répandre les enseignements.
Le résultat: l'Europe protestante prend des centaines d'années d'avance pour ce qui est de l'alphabétisation. Au Québec ça fait moins de 100 ans que la majorité des francophones est alphabétisée et scolarisée. Encore aujourd'hui l'éducation est perçue comme moins importante chez les Québécois de souche affligés par un taux de décrochage scolaire élevé, que chez les autres groupes sociaux.
Ce besoin de suivre un chef, de se conformer et de s'intégrer à une organisation autoritaire pour réaliser son destin nous vient également de l'Église catholique. Les fascistes européens au vingtième siècle, je vous le rappelle, ont prospéré dans les pays catholiques : Portugal, Espagne, Italie, France. Dans les pays germanophones, ce sont les régions catholiques qui ont été le plus touchées par le nazisme, Bavière, Autriche, etc.
Les Québécois ont beau avoir renoncé dans leur majorité aux pratiques religieuses catholiques, le catholicisme est encore massivement présent dans leur mentalité et dans leurs pratiques sociales.
Quand, je vois, en une semaine, des centaines de milliers de Québécois sous-informés aligner leur intention de votes sur celle perçue de la majorité pour se conformer à une vague appréhendée, cela me préoccupe. Ça tient plus à un solidarisme malsain et instinctif issu de notre mentalité catholique que d'un choix de citoyen éclairé.
[Hyperlien]
1.34 «Thomas Mulcair écartelé entre le Québec et le Canada».
[Hyperlien]
À la suite de son élection comme chef du Nouveau parti démocratique, Thomas Mulcair devrait remercier discrètement Gilles Duceppe et ses principaux lieutenants du Bloc Québécois. Pendant 20 ans, ils se sont trop souvent comportés comme la filiale québécoise du NPD alors qu’ils avaient été élus pour constituer un bloc national du Québec à Ottawa. La confusion idéologique entre le Bloc et le NPD a sans doute été un des éléments qui ont amené les électeurs québécois à voter Jack…
Le nouveau chef du Bloc Daniel Paillé va-t-il enfin comprendre cette réalité et cesser de donner la priorité aux intérêts des centrales syndicales et des différents lobbies de gauche sur l’intérêt national du Québec. Paillé ne doit jamais rater une occasion de se démarquer de Mulcair et du NPD.
Il se doit de rappeler constamment la longue tradition centralisatrice de ce parti. De la nuit des longs couteaux, au rapatriement unilatéral de la constitution, en passant par le refus des accords du lac Meech, les agissements du NPD contre la volonté d’affirmation nationale du Québec ne manquent pas. Il devrait aussi se fixer comme objectif de convaincre les députés néo-démocrates du Québec (au moins ceux qui comprennent le français) de rejoindre sa formation.
Des trois partis politiques anglo-canadiens, le NPD est celui qui a le moins de racines chez nous, bien que la majorité de ses députés soit du Québec. Mulcair sait bien que le raz de marée Layton ne se reproduira plus jamais au Québec. Sa stratégie électorale à long terme doit être de gagner des sièges au Canada pour compenser ceux qu’il va perdre au Québec. Cela l’oblige à attirer les électeurs du parti libéral. Ça va l’empêcher de défendre des causes québécoises qui pourraient braquer l’opinion publique anglophone et en particulier l’électorat libéral.
Après avoir été désarçonné par le vote d’humeur qui a presque détruit le Bloc, le PQ est de nouveau en position pour prendre le pouvoir lors du prochain scrutin québécois dans moins d’un an. Le PQ, selon les derniers sondages, a fait le plein de vote de gauche en s’emparant de la moitié des électeurs potentiels de Québec Solidaire. L’objectif de Marois doit maintenant être de siphonner ce qui reste des électeurs de François Legault. En un mot, faire du PQ un véritable rassemblement pour l’indépendance nationale plutôt que la succursale locale de l’internationale socialiste ou le porte-voix des syndicats de la fonction publique.
Il devient de plus en plus évident que la gibelotte Legault-Sirois n’a pas pris. Que les excités et les autres impatients de l’indépendance se rassurent. Le retour au pouvoir de Marois, même avec la « gouvernance nationale » la plus timide, va braquer le Canada anglais. L’élection d’un gouvernement majoritaire sans aucun appui du Québec l'a convaincu qu’on peut dorénavant ignorer toutes ses revendications, même les plus anodines.
Cette même fissure va écarteler Thomas Mulcair au sein même de la formation qu’il dirige.
1.4 Amen!
Voilà pour le tableau.
Nous avons suffisamment de matériel pour entreprendre le débat.
~II ~
Critique analytique
Alors reposons la question:
Les Québécois ont-ils voté en mai 2011 pour le beau sourire, la belle face, la belle moustache, voire les belles fesses de Jack Layton alors chef du Nouveau Parti démocratique du Canada?
Les Kébékos sont-ils et elles adultérastes?
Poser la question c’est y répondre? Pas vraiment!
À en croire Normand Lester, de nombreux journalistes et commentateurs, les Kébékos le seraient.
Ce que je conteste plus que vivement.
Comme je ne puis m’en prendre à toute la gent journalistique et commentatrice du Québec, Normand Lester va me servir de tête de Turc. Je me réserve le rôle du Cosaque!
Qu’est-ce qu’une critique analytique? Qu’est-ce qu’une critique tout court? Comme le contenu de mon répertoire portant sur la théorie de la connaissance et l’épistémologie n’est pas encore publié parce non encore validé [par moi], je fais en tout premier lieu un bref exposé de ces sortes choses. J’introduis notamment quelques notions de structures et systèmes liés à la connaissance. Je présente rapidement les trois niveaux de jugements: faits, analyse et valeurs.
Cette grille d’analyse va présider à la critique analytique des écrits de Normand Lester.
Cette grille d'analyse est sous-jacente à la critique analytique élaborée ci-après. Ce qui ne la rend pas nécessairement apparente et évidente.
Comme les argumentaires de N.L. fusent dans toutes les directions, je vais mettre un peu d’ordre là-dedans pour ensuite formuler une série de jugements de valeurs dans la troisième section: critique politique.
2.1 Critiques globales.
Ça charrie de hue à dia!
Par critique analytique, il faut entendre l’analyse des affirmations et ou des faits observés et décrits. Une critique peut approuver ou désapprouver selon les cas.
2.11 De l’analyse factuelle à l’analyse critique...
Les jugements de fait sont une chose. Ils s’évaluent essentiellement par leur conformité maximale au réel. La reconstitution des faits par la faculté intellectuelle concernée vise la conformation de l’image mentale [= l'idée] à l’objet perçu. Quand l’humanoïde se construit une représentation mentale d’un objet, un éléphant par exemple, il n’a pas cet objet dans la tête. Ne fut-ce que faute de place. Cette représentation doit répondre à des exigences de réalisme, c’est à dire s’avérer crédible et fonctionnelle. Pour ce faire, cette reconstitution des faits se doit de répondre aux questions fondamentales suivantes: qui; que; quoi; où; quand; comment.
L’analyse des faits ou jugement analytique ou analyse critique s’intéresse essentiellement au pourquoi du pourquoi faire. On quitte alors le domaine des données brutes reconstruites et structurées par notre intellect pour entrer de plein pied dans celui des systèmes régis par l’information [in-formation = substructures codées régissant les systèmes de l’intérieur; Synonyme d’ingénierie].
L’analyse des données observées associe — ou dissocie de — ces dernières au vaste champ des données acquises et mémorisées, que l’on appelle le champ expérimentiel. Or pour s’avérer utile, le mental doit regrouper ces données d’une certaine manière et hiérarchiser les connaissances. Un peu comme les données de nos ordinateurs sont regroupées par fichiers, sous-répertoires, répertoires, disques logiques. On se causera ici de pôles de significations. Ainsi se constitue la pensée de l’individu, la pensée s’avérant un système éminemment subjectif.
La pensée est un système
régi par l'information.
Le jugement analytique comporte donc un peu d’objectivité et beaucoup de subjectivité. Sa conformité au réel dépendra donc de la manière dont les pôles de significations se seront formés.
Chez Normand Lester, ses analyses factuelles [la qualité de ses recherches dans divers domaines] peuvent et doivent se voir qualifier d’objectives en tenant compte de toutes les restrictions qu’il faille apporter au mot et à l’idée d’objectivité, tant et aussi longtemps qu’elles ne subissent la contrainte de ses orientations idéologiques. Or des orientations idéologiques, le monsieur en a... Ce que nous mettrons en lumière ci-après.
2.12 ...Aux jugements de valeurs!
Le jugement de valeurs est autre chose.
Toute valeur comporte deux faces: une face Q1 que nous appellerons «qualis» et une face Q2 que nous appellerons «quantum».
Par «qualis», on entendra le «de-quoi-s’agit-il» et les qualités attribuées à ce «de-quoi-s’agit-il». Les qualités attribuées à la valeur s’expriment en “plus-ou-moins”.
Le «quantum» quantifie la valeur, lui détermine une mesure. Il établit une mesure qui s’exprime sous forme d’échelle ou d’étalon.
1.25 Des exemples.
Ainsi je puis juger que compte tenu des circonstances, la gouvernance [qualis = «de quoi s’agit-il»] de Barak Obama s’avère très [quantum] pertinente [qualis = qualité relative de ce «de quoi s’agit-il»]. Je viens donc de porter un jugement de valeur sur un objet: la gouvernance de Barak Obama. Mais c’est mon opinion et elle ne semble pas partagée par nombre de citoyens sis au Sud.
Penser que les Kébékos furent entraînés à voter pour Jack Layton à cause de son beau sourire, de sa belle moustache et pourquoi pas de ses belles fesses, me semble ne rien comprendre au phénomène québécois [=jugement analytique]. Pire [introduction du jugement de valeurs]: me semble constituer une analyse abyssalement [quantum: = une échelle plus élevée que «considérablement» ou «pas mal»] fallacieuse [= qualis/qualité].
On se comprend?
1.26 Sensibilité des jugements de valeurs.
La détermination des valeurs objectives devient alors intrinsèquement teintée, conditionnée, déterminée, voire contaminée par ses propres schèmes de valeurs. Ainsi peut-on démolir l’opinion d’une personne dont les jugements de faits s’avèrent coconuttement non conformes au réel. Il devient cependant dangereux de pourfendre quelqu’un pour ses jugements de valeurs sans risquer de voir contester ses propres schèmes de valeurs. Effet boomerang garanti.
Bref, d’une part, la projection psychologique peut jouer et en révéler d’avantage sur l’individu qui vilipende que sur l’individu vilipendé. La contestation du système de valeurs d’autrui peut d’autre part entraîner un effet boomerang suscitant la contestation de son propre système de valeurs.
1.27 Le sieur Lester...
Il nous apparaîtra évident que les sentiments de Normand Lester à l’égard de la politique canadienne et des Canadiens, des Québécois plus particulièrement, teintent profondément ses critiques analytiques et les jugements de valeurs qu’il exprime. Ces sentiments colorent donc les jugements qu’il porte sur le NPD et les partis souverainistes notamment; sur la social-démocratie d’autre part.
Par ailleurs, la violence communicationnelle dont il fait usage pour dénaturer sur la Toile l’image des Québécois — francophones, anglophones et allophones confondus dans Montréal, notons-le —, cette violence doit se voir contrer par une violence non moins communicationnelle dans les limites tolérables dans le contexte d’une démocratie régie par le Droit.
Tout cela pour dire que si le sieur Lester s’avère pour moi un incontournable en ce qui concerne la connaissance des faits dans des domaines spécifiques, je me permets de réfuter véhémentement certains jugements de valeurs qu’il porte sur de nombreux faits concernant la politique et les sociétés canadiennes et québécoises.
Je m’attends à un effet boomerang. La vraie vie!
Contestons donc!
2.2 Les articles de Normand Lester:
Les couteaux volent bas!
Dans la présente sous-section, je vais suivre la démarche échevelée de N.L. Suivra une mise en ordre des idées.
J’y vais donc article par article.
2.21 «Le sondage Léger marketing:
une lueur au fond du tunnel politique».
2.21.1 Le texte.
Parce que les Kébékos modifient périodiquement leurs intentions de vote, N.L. en conclut qu’ils et elles changent d’opinions comme de petites culottes. Les votes [élections au Québec] se sont déplacés d’un centre-dit-de-droite incarné par un certain Legault vers un centre-dit-de-gauche incarné par la cheffe du parti souverainiste.
Si le parti souverainiste est élu, ce sera sa dernière chance de réaliser l’indépendance. Lester ajoute que les Québecois pourraient bien laisser aller les choses dans le sens d'un dépérissemeni de notre nationalité.
La cheffe du parti souverainiste doit tendre vers le centre-dit-de-droite pour bloquer le chef de la CAQ.
L’erreur serait d’aller vers la gauche, actuellement au Québec représentée par l’ancien NPD-Québec aujourd’hui appelé Parti Québec solidaire.
2.21.2 Critique analytique.
«Les Québécois changent d’opinion comme de petites culottes»... Que signifie cette affirmation?
Au fédéral, les Québécois ont voté pour le Bloc québécois, un parti sécessionniste, pendant plus d’une décennie. Cela signifie-t-il que les Québécois changent de petites culottes aux dix ans? Pouaf!
Au provincial, Jean Charest, chef du Parti libéral du Québec, se fait réélire depuis 2003. Bientôt dix ans également que les Québécois n’ont pas changé de petites culottes. Il arrive ce qui doit arriver quand on ne change pas ses petites culottes: ça commence à puer! La police est dans le décor. Une commission de type judiciaire est dans le décor. Ne sent vraiment pas bon!
Or c’est connu, les Kébékos n’aiment pas les mauvaises odeurs. Ils ont voulu changer de petites culottes pour celles de Mario Dumont, chef d’un parti «dit» de droite. Quand le parti a monté dans les sondages, il a dévoilé davantage ses orientations politiques. Il s’avéra alors que certaines politiques proposées ne cadraient pas dans le système de valeurs socio-économiques des Kébékos. Les Kébékos ont regardé ailleurs.
Il n’y avait pas d’ailleurs sérieux. Le Parti québécois était en pleine déconfiture. En 2008, ils ont opté pour la conservation des mêmes petites culottes, fautes de petites culottes de rechange.
Depuis lors, se présente un ancien ministre provincial qui lance un nouveau mouvement, la Coalition pour l’Avancement du Québec [CAQ]. Enfin! De l’air frais! Sauf que le monsieur commence à dévoiler son programme. Il se met les enseignants, les corps médicaux et les fonctionnaires à dos. Combien tout ce beau monde fait-il d’intentions de votes? De très haut dans les sondages à ses débuts, l’homme et ses alliés ont pris une «débarque»! Or dans les sondages en début de 2012, le taux d’insatisfaction envers le parti au pouvoir dépasse les 70%. Pour qui voter alors?
Le Parti québécois s’est remis sur ses pattes. Sauf qu’il est souverainiste, alors que 60% de la population ne l’est pas ou ne l’est plus. Le programme social-démocrate de ce parti serait attractif mais la perspective d'un nouveau référendum s'avère répulsif...
La classe politique constitue le problème et non le sens politique des Québécois.
Pas d’accord avec M. Lester.
Je partage l’opinion de M. Lester, à savoir que la prochaine élection au Québec en 2012, au plus tard en 2013, sera la dernière occasion du Parti québécois de gagner un référendum qui consacrera la séparation du Québec du Canada. Sauf que ce sera une dernière occasion également ratée. L’indépendance du Québec est une affaire classée. Les conditions ne sont plus là.
Le dépérissement de notre nationalité... Il ne s'agit certes pas de notre identité canadienne ou québécoise mais de la reconnaissance du Québec comme nation par le Parlement d'Ottawa.
Remettons donc les pendules à l’heure.
De même qu’il n’existe politiquement pas de nation canadienne, il n’existe pas de nation québécoise ‒ ce même si la Chambre des communes du Canada a voté la reconnaissance d’une telle nation. Sur le plan strictement juridique, une nation se définit comme une entité politique reposant sur la souveraineté du peuple. Or le porteur de la souveraineté au Canada, c’est la Couronne. Le Canada n’est pas une république mais un Dominion, en bon français une Seigneurie relevant d’un(e) prince régnant(e). Les Canadiens sont des sujets canadiens. Les Québécois sont des sujets québéco-canadiens. Cela et rien d’autre.
Tant au Canada qu’au Québec, le pays est meublé d’ethnies appelées «nations». L’agglomération de «nations ethniques» ne fait pas une nation mais une société multiethnique. L’usage d’une langue commune ou majoritaire génère une société agglomérée, voire intégrée, mais pas une nation. Il ne peut donc y avoir dépérissement de ce qui n’existe pas.Le dépérissement de notre nationalité... Il ne s'agit certes pas de notre identité canadienne ou québécoise mais de la reconnaissance du Québec comme nation par le Parlement d'Ottawa.
Remettons donc les pendules à l’heure.
De même qu’il n’existe politiquement pas de nation canadienne, il n’existe pas de nation québécoise ‒ ce même si la Chambre des communes du Canada a voté la reconnaissance d’une telle nation. Sur le plan strictement juridique, une nation se définit comme une entité politique reposant sur la souveraineté du peuple. Or le porteur de la souveraineté au Canada, c’est la Couronne. Le Canada n’est pas une république mais un Dominion, en bon français une Seigneurie relevant d’un(e) prince régnant(e). Les Canadiens sont des sujets canadiens. Les Québécois sont des sujets québéco-canadiens. Cela et rien d’autre.
Ce qui risque de dépérir réside dans un ailleurs. Le Canada s’est constitué par un pacte entre deux régimes sociopolitiques: celui du Québec et celui du reste du Canada. Cette distinction porte sur des institutions spécifiques et une langue majoritaire. Le régime québécois est effectivement en danger.
Je retiens de ce paragraphe l’option affirmée de M. Lester pour la séparation du Québec. Son parti pris pour la souveraineté va l’amener à démolir tout ce qui s’y oppose, comme nous le verrons.
L’erreur, selon M. Lester, serait que la cheffe du Parti québécois adopte des éléments de programme de cet autre parti politique du Québec: Québec Solidaire. Ce parti est une branche détachée du Nouveau Parti démocratique du Canada, branche québécoise. Ce NPD québécois s’est d’abord détaché du NPD canadien en optant pour la souveraineté du Québec, puis a changé de nom. Pour l’instant, ce parti demeure essentiellement une affaire montréalaise.
Notons cependant que M. Lester nous révèle ici qu’il s’avère réfractaire à toute doctrine politique sociale, fut-elle socio-économique. Il semble favoriser une tendance politique à tout le moins libérale au sens canadien du terme, c’est à dire centriste.
2.22 «Les Québécois sont-ils aussi stupides
que les Canadiens le pensent?»
Dans le comté québécois de Berthier-Maskinongé, les électeurs ont voté pour une candidate habitant Ottawa. La jeune femme n’a jamais mis les pieds dans ce comté. Selon N.L., les électeurs s’en foutaient. Partout au Québec, les électeurs ont voté pour des “poteaux”, à savoir des images collées aux poteaux des villes, et dont ils et elles ne savaient pratiquement rien. Il suffisait qu’ils et elles soient les candidat(e)s de “Jack”, le gars sympathique à moustache.
Des centaines de “Ti-Counes” ont voté en singeant les autres, toujours selon N.L. Il qualifie les Québécois de peuple suiveux, de moutons complexés. Ils recherchent la solidarité, forme déguisée de conformisme tricoté serré. La solidarité mijote dans la médiocrité collective des iceux et icelles. «Tout le monde le fait, fais le donc»! Le commentateur compare les Québécois “solidaires” à des lemmings stupides et solidaires.
Les journalistes qui ont le coeur à gauche ont joué le jeu du NPD. Si Jack avait été de droite, les analyses se seraient avérés plus critiques, les commentaires malveillants, les reportages hostiles, les portraits négatifs. Tant les autorités de la radio d’État que les patrons de Cyberpresse avaient intérêt à faire passer le NPD pour bloquer le Bloc québécois. Les médias anglophones en ont profité pour cracher sur les Québécois. Et les électeurs de Berthier Maskinongé se plaignent maintenant de leur député.
La majorité des électeurs ne comprennent rien à la politique en général et encore moins aux questions économiques ainsi qu’au fonctionnement de l’État. Ils et elles se méfient des politiciens. N.L. ridiculise les sources d’information des électeurs québécois. Ce qui s’est passé au Québec démontre les limites de la démocratie.
2.22.2 Critique analytique.
En mai 2011, les électeurs de Berthier-Maskinongé ont voté pour une candidate du NPD d’Ottawa, laquelle n’avait jamais mis les pieds dans le comté. Pire, au jour des élections, elle se trouvait à Las Vegas. Sauf que lorsque l’on gagne ses élections et que l’on est à Vegas, la chose devient gênante. Pire encore, la candidate élue d’Ottawa, malgré un patronyme francophone, est une anglophone pratiquement peu bilingue. Les médias ont rué dans les brancards. Dans l’article ci-haut et ailleurs, Normand Lester a fessé sur les électeurs de cette circonscription.
Les électeurs s’en foutaient-ils et elles? Peut-être... Pis alors? Les banquettes occupées par les Conservateurs à la Chambre des communes d’Ottawa sont meublées de chiens de poche sans personnalité et aux idées trop souvent délirantes.
Depuis que les bureaux des premiers ministres sont devenus des cénacles impériaux et les iceux, de petits empereurs, les pouvoirs de la Chambre sont nuls ou presque et les députés ne jouent plus guère que le rôle de téteux partisans. Leur obéissance de chiens de poche porte pudiquement le nom de «ligne de parti».
Alors les faces sur les poteaux lors des élections, cela donne quoi? Le système politique actuel fait en sorte que tout repose sur le chef, premier ministre en selle ou en devenir. Les campagnes électorales sont des campagnes de chefs. À moins qu’il ne s’agisse d’un[e] ministrable, n’importe quelle face sur n’importe quel poteau fait pareil. Il n’y a pas de quoi monter sur ses ergots.
Parmi mes relations à Montréal ou sur la Toile, je ne connais personne qui ne connaissait Jack Layton par son nom. Normand Lester ici charrie un peu trop gros. Le journaliste a beau détester la social-démocratie, ridiculiser ce qui n’est pas ridicule s’avère un peu trop pas mal ridicule!
Si les Québécois ont voté pour Layton et par la bande pour Mulcair, ce n’est pas à cause de sa moustache sympathique ni de ses fesses bien galbées!
Le problème qui finit par écoeurer, c’est que la plupart des journalistes et commentateurs interprètent les événements selon cette optique. Une optique de myopes qui devraient ajuster leurs lunettes!
Par contre, depuis son élection, la député de Berthier-Markinongé a appris un peu de français et semble faire son boulot à peu près correctement. Elle a quatre ans pour s’y faire mais déjà semble prendre goût à son boulot. Disons qu’à $150 000 par année, c’est plus goûtant que gérante d’un bar d’étudiant...
Pour les francophones et francophiles de la planète, qu’est-ce qu’un «Ti-Coune»? Le terme viendrait de l’Algonkien et signifierait «paria d’une tribu». Le terme fut popularisé par une excellente émission de télévision appelée «Le Temps d’une paix». On désignait ainsi un jeune homme victime d’une certaine déficience mentale, personnage brillamment acté par Denys Paris.
Donc, les Kébékos seraient des débiles politiques plus ou moins légers. Ça se peut-y que je n’achète pas un tel vomissage verbeux?
En votant NPD, les Kébékos se seraient singés les uns les autres. Pourtant, tout le temps que ces mêmes personnes ont voté pour les partis sécessionnistes tant au fédéral qu’au provincial, ‒ au fédéral avec des majorités ahurissantes, les Kébékos ne se singeaient pas mutuellement? Ils et elles se singent quand ils et elles ne votent pas du bon bord ‒ le bord de M. Lester, mais se singent quand ils et elles votent massivement NPD?
Tant que les Québécois ont voté Bloc, ils étaient brillants? Faisaient montre de jugement politique? N’étaient pas suiveux? N’étaient pas conformistes?
Quoi ajouter de plus au sujet de cette lubie voulant que les Québécois aient voté pour l’image... Les candidats Harper [Conservateur], Ignatieff [Libéral], Duceppe [Bloc] n’étaient pas de «beaux messieurs, propres de leurs personnes, bien mis. Souriants et compatissants en plus»? Il s’agissait de types laids, malpropres, débraillés, grimaçants et à la mine patibulaire?
Voilà le «credo» de la plupart des journalistes et commentateurs politiques, que je comparerais non à des “lemmings” mais à un troupeau de caribous qui comme un seul caribou va suivre le chef de file à la traversée d’une rivière furibonde pour s’y collectivement noyer. Le sieur Lester est de ces caribou-bou-ou-ou-ous suiveux médiatiques.
Que penser de surcroît de cette analyse qui associe «solidarité» à conformisme? Au début du siècle dernier, soit il y a une centaine d’années, c’est la solidarité culturelle des Québécois qui a sorti les iceux de la misère noire, tout particulièrement par la mise sur pied d’une multitude de formes de coopération dont les coopératives. Je vais revenir sur cette question.
Bref, des commentaires aussi méprisants et dégradants de la part d’un tel homme, cela en est ahurissant! Ahurissant parce que c’est du délire idéologique!
Lester utilise de manière méprisante l’expression «à tivi». Qui parle encore comme cela de nos jours? La presque totalité des Québécois prononcent «tévé», ce qui est correct. L’utilisation de cette expression n’a pour objet que d’assassiner l’image des Québécois sur la Toile. Cette utilisation en dit plus long sur l’homme que sur les Québécois:
1) Si l’homme a besoin de ridiculiser les opinions contraires aux siennes pour valoriser les siennes propres, c’est que l’argumentaire du bonhomme n’est pas fort;
2) L’homme fait preuve d’un profond mépris pour une classe sociale québécoise restreinte [ceux qui parlent encore de tivis], classe qu’il étend à l’ensemble des Québécois.
3) Trop souvent, la projection sur autrui d’une haine aussi violente camoufle une haine profonde de son soi-même. Le monsieur devrait consulter! Pas normal...
Revenons aux vraies affaires.
Les journalistes ont-ils et elles collectivement le coeur à gauche? Ont-ils et elles joué le jeu du NPD?
L’un des deux plus grands réseaux de télévision du Québec appartient à la très capitaliste famille Péladeau, très portée à manger du syndicat. Or les syndicats sont parties prenantes du NPD-Canada. Quel journaliste de cette chaîne va faire montre d’un penchant notoire pour un parti prosyndicaliste dans ses structures même?
Que dire de ces radios privées axées sur les «gros noms» nombrilistiques, égotiques, partisans des gagnants de cotes d’écoute et qui se font grassement payer en conséquence? NPDiens, ces gens-là? Wow!
Quels sont les journalistes, animateurs d’émissions et commentateurs potentiellement «gauchistes»? Quelques-uns probablement oeuvrant dans les médias publics, — essentiellement Radio-Québec et Radio-Canada d’où le sieur Lester fut invité à démissionner. Petite vengeance inconsciente, voire consciente?
Parmi les journalistes des médias écrits retrouve-t-on la filière Québécor, appartenant également aux Péladeau. Combien de temps un journaliste publiant des articles ostentatoirement de gauche sera-t-il toléré? Demeurent ceux et celles de Gesca, entreprise de gestion de médias écrits appartenant à la puissante famille Desmarais. Les chroniqueurs et journalistes sont assez libres de leurs opinions mais pas les éditorialistes que je ne lis jamais.
Quant à la description que voici: «les analyses critiques, les commentaires malveillants, les reportages hostiles et les portraits négatifs auraient abondé pour ramener le bon peuple dans le droit chemin», c’est exactement les assauts acharnés de la droite que l’on subit en faisant passer le Québec pour des — tout ce dont Lester accuse les Québécois dans un langage exécrablement abusif chez l’icelui mais plus subtil chez les grosses têtes économico-proploutocratiques de la “dite” droite ou centre-droit.
Analyses critiques, commentaires malveillants, reportages hostiles, portraits négatifs, voilà justement les armes de Normand Lester contre la gauche et les fédéralistes. Cela s’appelle: projection psychologique. J’accorde peu de crédibilité à la psychanalyse mais cette tendance à vouloir écraser tout ce qui ne pense pas comme soi me fait penser aux théories de Fromm portant sur le narcissisme... Mais la psychanalyse et moi, vous savez, nous ne faisons pas très bon ménage!
Pire! Les bonzes de Radio-Canada et les ploutocrates de Power Corporation [Gesca/Cyberpresse] auraient comploté pour laisser passer le NPD fédéraliste, bloquant ainsi la route au Bloc québécois, parti souverainiste comme on l’a souvent répété plus haut. Un complot! Les psys ont inventé une nouvelle expression pour qualifier ces comportements mentaux: paranoïa médiatique!
Au regard de cette forme de littérature offensante qui se permet de traiter absolument injustement et indûment de «caves» les électeurs d’un comté, je ne crois pas qu’il convienne de tolérer une telle attitude. L’argumentaire du monsieur n’a pour seul but de fournir un contenu à ses fureurs reptiliennes. Ne cherchons pas le rationnel.
1) Si l’homme a besoin de ridiculiser les opinions contraires aux siennes pour valoriser les siennes propres, c’est que l’argumentaire du bonhomme n’est pas fort;
2) L’homme fait preuve d’un profond mépris pour une classe sociale québécoise restreinte [ceux qui parlent encore de tivis], classe qu’il étend à l’ensemble des Québécois.
3) Trop souvent, la projection sur autrui d’une haine aussi violente camoufle une haine profonde de son soi-même. Le monsieur devrait consulter! Pas normal...
Revenons aux vraies affaires.
Les journalistes ont-ils et elles collectivement le coeur à gauche? Ont-ils et elles joué le jeu du NPD?
L’un des deux plus grands réseaux de télévision du Québec appartient à la très capitaliste famille Péladeau, très portée à manger du syndicat. Or les syndicats sont parties prenantes du NPD-Canada. Quel journaliste de cette chaîne va faire montre d’un penchant notoire pour un parti prosyndicaliste dans ses structures même?
Que dire de ces radios privées axées sur les «gros noms» nombrilistiques, égotiques, partisans des gagnants de cotes d’écoute et qui se font grassement payer en conséquence? NPDiens, ces gens-là? Wow!
Quels sont les journalistes, animateurs d’émissions et commentateurs potentiellement «gauchistes»? Quelques-uns probablement oeuvrant dans les médias publics, — essentiellement Radio-Québec et Radio-Canada d’où le sieur Lester fut invité à démissionner. Petite vengeance inconsciente, voire consciente?
Parmi les journalistes des médias écrits retrouve-t-on la filière Québécor, appartenant également aux Péladeau. Combien de temps un journaliste publiant des articles ostentatoirement de gauche sera-t-il toléré? Demeurent ceux et celles de Gesca, entreprise de gestion de médias écrits appartenant à la puissante famille Desmarais. Les chroniqueurs et journalistes sont assez libres de leurs opinions mais pas les éditorialistes que je ne lis jamais.
Quant à la description que voici: «les analyses critiques, les commentaires malveillants, les reportages hostiles et les portraits négatifs auraient abondé pour ramener le bon peuple dans le droit chemin», c’est exactement les assauts acharnés de la droite que l’on subit en faisant passer le Québec pour des — tout ce dont Lester accuse les Québécois dans un langage exécrablement abusif chez l’icelui mais plus subtil chez les grosses têtes économico-proploutocratiques de la “dite” droite ou centre-droit.
Analyses critiques, commentaires malveillants, reportages hostiles, portraits négatifs, voilà justement les armes de Normand Lester contre la gauche et les fédéralistes. Cela s’appelle: projection psychologique. J’accorde peu de crédibilité à la psychanalyse mais cette tendance à vouloir écraser tout ce qui ne pense pas comme soi me fait penser aux théories de Fromm portant sur le narcissisme... Mais la psychanalyse et moi, vous savez, nous ne faisons pas très bon ménage!
Pire! Les bonzes de Radio-Canada et les ploutocrates de Power Corporation [Gesca/Cyberpresse] auraient comploté pour laisser passer le NPD fédéraliste, bloquant ainsi la route au Bloc québécois, parti souverainiste comme on l’a souvent répété plus haut. Un complot! Les psys ont inventé une nouvelle expression pour qualifier ces comportements mentaux: paranoïa médiatique!
Au regard de cette forme de littérature offensante qui se permet de traiter absolument injustement et indûment de «caves» les électeurs d’un comté, je ne crois pas qu’il convienne de tolérer une telle attitude. L’argumentaire du monsieur n’a pour seul but de fournir un contenu à ses fureurs reptiliennes. Ne cherchons pas le rationnel.
La majorité des électeurs du Québec ne comprennent rien à la politique et encore moins à l’économie... Hein! Hein? Ils ne comprennent rien à la politique parce que s’ils comprenaient quelque chose à la politique, ils seraient déjà souverains! Et libéraux au sens égotique du terme. Quel esprit borné que ce N.L.! Totalement étonnant!
Ils et elles se méfient des politiciens: et comment donc! C’est justement là le problème: les Kébékos sont écoeurés de voir leurs taxes enrichir les ploutocrates maffieux. Ils/elles sont écoeurés de voir leurs impôts, taxes et tarifications constamment augmenter alors que les entreprises jouissent de fortes subventions qui vont engraisser les dividendes aux actionnaires et les bonis des hauts gradés. Ils/elles sont écoeurés de voir et d’entendre accorder par les pouvoirs publics des contrats crapuleux à des supposés plus bas soumissionnaires, toujours les mêmes, qui rebondissent ensuite avec des factures dollarivores d’extras “imprévus” de manière planifiée!
Les Kébékos n’ont pas de rapports malsains à l’argent, quoi qu’on en dise. Au contraire, ils adulent l’argent. Ils ressentent une réaction d’intolérance à la crapulerie. Pour le dire en Québécois, ils et elles “haghissent les crosseurs»! Ce qui à mes yeux s’avère brillant et intelligent.
Or le fédéral s’avère de plus en plus vassalisé par les multinationales dont les sièges sociaux sont au Canada ou ailleurs. Les habitants du Canada ne sont plus que des «ressources humaines» qu’il importe de mettre à la main des big boss.
Le Québec est en train de se vendre aux multinationales. Aux deux niveaux, promesses de jobs. À moins de s’exiler dans le Nord québécois, des emplois de bas-de-gamme prennent la relève. Les jobs bien payés sacrent le camp ailleurs avec les subventions. Les administrateurs des caisses publiques se paient des redevances faramineuses en prophétisant des manques de ressources financières pour payer les pensions et rentes dans un proche avenir. Et il faut trouver cela normal: c’est le marché! Un marché de dupes!
Ils et elles se méfient des politiciens: et comment donc! C’est justement là le problème: les Kébékos sont écoeurés de voir leurs taxes enrichir les ploutocrates maffieux. Ils/elles sont écoeurés de voir leurs impôts, taxes et tarifications constamment augmenter alors que les entreprises jouissent de fortes subventions qui vont engraisser les dividendes aux actionnaires et les bonis des hauts gradés. Ils/elles sont écoeurés de voir et d’entendre accorder par les pouvoirs publics des contrats crapuleux à des supposés plus bas soumissionnaires, toujours les mêmes, qui rebondissent ensuite avec des factures dollarivores d’extras “imprévus” de manière planifiée!
Les Kébékos n’ont pas de rapports malsains à l’argent, quoi qu’on en dise. Au contraire, ils adulent l’argent. Ils ressentent une réaction d’intolérance à la crapulerie. Pour le dire en Québécois, ils et elles “haghissent les crosseurs»! Ce qui à mes yeux s’avère brillant et intelligent.
Or le fédéral s’avère de plus en plus vassalisé par les multinationales dont les sièges sociaux sont au Canada ou ailleurs. Les habitants du Canada ne sont plus que des «ressources humaines» qu’il importe de mettre à la main des big boss.
Le Québec est en train de se vendre aux multinationales. Aux deux niveaux, promesses de jobs. À moins de s’exiler dans le Nord québécois, des emplois de bas-de-gamme prennent la relève. Les jobs bien payés sacrent le camp ailleurs avec les subventions. Les administrateurs des caisses publiques se paient des redevances faramineuses en prophétisant des manques de ressources financières pour payer les pensions et rentes dans un proche avenir. Et il faut trouver cela normal: c’est le marché! Un marché de dupes!
Question: il faut accepter cela sans mots dire?
Réponse en Québécois: «d'la marde!»
Les Kébékos ne comprennent rien à l’économie? Les économistes comprennent-ils quelque chose à l’économie, eux dont les prévisions s’avèrent plus souvent qu’autrement d'ésotériques et affabulatoires prophéties? Le gars, la fille qui perd sa job ne se trompe pas.
Les caves de Québécois se fient aux commentateurs à la radio et à la télévision, de dire le sieur Lester. Or le dit sieur est commentateur à la radio... Serait-on cave de se fier à ses propos? Voilà qui s’appelle se tirer dans les pieds! Brillant! Démésurément brillant!
Est-ce que N.L. se relit avant de publier?
Que les Québécois s’instruisent auprès de journalistes et commentateurs sérieux pour se construire une opinion politique n’est pas le signe d’un «singeage» social mais un signe d’intelligence! Contrairement à N.L. je crois que la démocratie québécoise est en bonne santé. Je n’en dirais pas autant de la classe politique.
Les Kébékos ne comprennent rien à l’économie? Les économistes comprennent-ils quelque chose à l’économie, eux dont les prévisions s’avèrent plus souvent qu’autrement d'ésotériques et affabulatoires prophéties? Le gars, la fille qui perd sa job ne se trompe pas.
Les caves de Québécois se fient aux commentateurs à la radio et à la télévision, de dire le sieur Lester. Or le dit sieur est commentateur à la radio... Serait-on cave de se fier à ses propos? Voilà qui s’appelle se tirer dans les pieds! Brillant! Démésurément brillant!
Est-ce que N.L. se relit avant de publier?
Que les Québécois s’instruisent auprès de journalistes et commentateurs sérieux pour se construire une opinion politique n’est pas le signe d’un «singeage» social mais un signe d’intelligence! Contrairement à N.L. je crois que la démocratie québécoise est en bonne santé. Je n’en dirais pas autant de la classe politique.
2.23 «Des moutons, des suiveux et des caves les Québécois.
L’explication historique.»
2.23.1 Le texte.
N.L. débute cet article en mentionnant qu’il fut abreuvé d’injures pour la précédente chronique. Les gens, pense-t-il, voudraient qu’il raconte de belles histoires. Or il tente d’expliquer la réalité sociale et politique du Québec dans sa continuité historique. Il veut conscientiser les gens sur notre situation gravissime et, pour paraphraser l’auteur, ce n’est pas en dorant la pilule qu’il va y parvenir.
Il traite les gens d’ici de “suiveux” et de moutons et il ne fait que reprendre ici des qualificatifs à la mode qui reflètent la réalité. Une question de culture, de tradition et de mentalité. Résultats d’une étude de la Fondation de l’entrepreneurship: les québécois sont deux fois moins portés à créer leurs entreprises. Ils préfèrent les “jobs steady”. À vie. Même pour les médiocres. Les Québécois sont suiveux et frileux. Ils dépensent le plus pour leurs assurances = insécurité maladive! Seul sens du risque: mettre un deux à la loto!
Un sociologue a démontré que les Italiens ont délaissé, fin 19ème siècle, l’église catholique pour le socialisme. Quitté les images religieuses pour celles de Marx et Engels. Les valeurs de solidarité du catholicisme furent reprises par les syndicats et partis marxistes = version laïque de la solidarité catholique. Paradis sur terre plutôt que dans le ciel.
La culture solidaire catholique a retardé l’évolution des cathos sur les progrès de l’individualisme émanant du protestantisme. Les fascistes européen ont prospéré dans les pays catholiques. Dans les pays germanophones, ce sont les régions catholiques qui ont été le plus touché par le nazisme: Bavière, Autriche etc.
Les Québécois ont abandonné le catholicisme mais la culture persiste, celle d’un solidarisme malsain et instinctif issu d’une mentalité catholique et non d’un choix de citoyen éclairé.
2.23.2 Critique analytique.
En réaction contre la chronique que nous venons de contester, l’homme avoue avoir été abreuvé d’injures et de reproches. Pour les injures, cela s’appelle «rétroactions» ou «Effets boomerang». Je ne sortirai pas mon lacrymatoire pour y cumuler mes larmes de pitié! Parmi les réactions, celles-ci:
-) «Pas constructif»! J’comprends! C’est un exercice de démolition de l’image d’une société!
-) «Pas édifiant»! J’comprends! Plutôt chiant!
-) «Négatif»! J’comprends! C’était un exercice de «derby de démolition»!
-) «Décourageant»! J’comprends! Quand une population est aussi cave, idiote, arriérée, Ti-Coune, sous-renseignée [= ignare], suiviste, moutonne, stupide et j’en passe, la table est mise pour une incitation au suicide collectif!
Monsieur prétend que «Il faudrait que je raconte de belles histoires qui se terminent bien»... Qui a demandé cela? On veut se faire raconter les faits réels et les voir interprétés à la lumière d’une analyse qui ne soit pas tarée par les orientations idéologiques et politiques du commentateur. Comme c’est le cas dans tous les articles que je cite dans le présent débat. Comme c’est trop souvent le cas dans des émissions de télé et de radio.
N.L. essaye d’expliquer la réalité sociale et politique dans sa continuité historique, qu'il dit! D’une part il ne comprend rien à l’histoire du Québec profond. D’autre part, je puis également interpréter la réalité sociale et politique du monsieur dans sa continuité historique personnelle. Pas sûr qu’il va aimer.
Il veut nous faire prendre conscience... Une expression déviée de son sens pour signifier «vous amener à penser comme moi». Cela s'appelle une "antiphrase" par métaphore. Si on ne pense pas comme monsieur, nous sommes inconscients.
«Ce n'est pas avec des euphémismes, des demi-mots et des périphrases que j'espère y arriver» qu'il dit encore! En effet! C’est plutôt au moyen d’éructations fécaloïdales!
Bref, cela va faire!
Les Québécois: des suiveux et des moutons! Qu'est alors N.L. qui admet rien de moins que singer plein de commentateurs discréditant, voire vomissant sur le Québec? Jacques Bouchard, un auteur et publiciste québécois, a déjà raconté ces sornettes dans un livre intitulé «Les 36 cordes sensibles des Québécois», bouquin réévalué et republié sous le titre «Les nouvelles cordes sensibles des Québécois». Les Québécois y sont entre autres gentils qualificatifs traités de moutons. Tondons le mouton tontaine!
Or comment se fait-il que si les Kébékos croient plein de mondes — notamment les journalistes et commentateurs, ils et elles sont des suivistes et des moutons mais que par ailleurs, si Normand Lester croit plein de monde qui vomissent le mépris, pire: le racisme à pleine gueule sur le Québec, lui, ce monsieur, n’est pas suiveux et mouton?
L’auteur réfère à une étude financée par la Fondation de l’entrepreneurship et effectuée par Léger et Léger, maison de sondage québécoise également. Il y est mentionné que les Québécois sont moins entreprenants que le reste du Canada. Trois problèmes avec ce sondage.
1) On compare le Québec avec le reste du Canada. Or que se passerait-il si on le comparait avec les provinces prises individuellement? Quelle serait la position du Québec par rapport aux provinces maritimes, aux Prairies, voire à l’Ontario? Le boom pétrolifère de l’Alberta mêle toutes les cartes. Et si nous comparions avec les États-Unis, État par État?
2) Les chiffres émanant de l’année étudiée furent gonflés par une “enflure” économique au Canada qui est en train de déballonner. Or la régression affecte moins le Québec que le reste du Canada.
3) Si nous comparions certaines régions du Québec au reste du Canada, tels la Beauce, le Saguenay/Lac-St-Jean, l’Outaouais, l’Estrie, nous occuperions la position de tête.
Bref, le sondage s’avère mal fondé, "border line" fallacieux. Cela prend un moyen baveux pour s’en servir dans le but de dénigrer les Kébékos. L’entrepreneuriat au Québec va bon train et irait mieux si la Caisse de dépôt et placements investissait d’avantage au Québec plutôt qu’ailleurs. Orientation qu'elle est d'ailleurs en train d'adopter.
Pourquoi devrait-on mépriser les “jobs steady”? Tout employeur a besoin de personnel. N.L. appartient-il à cette classe de crapules méprisantes qui prônent l’esclavagisme économique à l’égard de tous les trous d’culs incapables de créer leurs propres emplois? Il est anormal de vouloir bien vivre des fruits de son travail?
N.L. démonise le fait que les sociétés publiques ou privées doivent assurer la sécurité d’emploi même pour les médiocres. Que faire avec les médiocres? Les projeter à la sécurité du revenu? C’est l’équivalent d’un “job steady” --- pour utiliser l’expression de l’auteur empruntée à un humoriste québécois. Les envoyer dans un camp de concentration? Les gazer parce qu’inutiles? Faire du savon avec leur graisse pour les rendre rentables économiquement?
Le fait de s’assurer au privé dénote une insécurité maladive? Les citoyens américains sont de sérieux névrosés! En matière de lotos, je ne vois pas en quoi les Québécois seraient plus joueurs que les Américains ou pire encore, que les Chinois.
Tout et n’importe quoi pour chier sur les Québécois! Le monsieur argue que les Québécois n’aiment pas se faire dire de telles choses... Ben! Qui aime se faire prendre pour un bol de toilette?
Il semble qu’à l’instar de pays européens mais en retard sur les iceux, nous soyons passés du catholicisme au socialisme. Dans cette section toutefois, N.L. est dur à suivre tellement il confond plein d’affaires.
Première confusion: associer socialisme et les idéologues Marx et Engels. Or les organisations s’inspirant du marxisme — inséparable du léninisme, favorisent des régimes totalitaires. Expression consacrée: la dictature du peuple. Les tendances socialistes préfèrent la social-démocratie. Le communiste pourrait se voir plutôt qualifier de fasciste, si le fascisme ne s'était également avérer anticommuniste! Le communisme n'est qu'un capitalisme d'État.
Deuxième confusion: l’idéologie socialiste proposerait une version laïque de la solidarité catholique. Le NPD, à ses origines nettement socialiste [encore aujourd'hui, les bonzes du parti n'en démordent pas!], s’avère d’inspiration protestante. Les curés protestants y ont joué un rôle dominant. Quand on sait l'affection profonde des orangistes pour les cathos...!
Question: en quoi et pourquoi la solidarité devrait-elle se voir traitée avec la même honte méprisante qu’une maladie vénérienne?Troisième confusion: la lente implantation de l’instruction publique au Canada francophone et au Québec n’était pas liée au désintérêt des classes populaires et/ou à l'opposition de l'Église catholique mais au manque de moyens. Prétendre que le catholicisme était contre l’instruction des masses n’est rien d’autre qu’une menterie. Dès la fondation de Québec, des religieuses et des religieux prêtres enseignaient. Dès la fondation de Montréal, une écoles fut ouvertes pour les Français et les Iroquois. Implanter toutefois un système généralisé d’instruction publique à la grandeur de la Nouvelle-France d’abord, du Canada francophone dont le Québec ensuite, exigeait des moyens financiers qui n’étaient pas au rendez-vous. Ce sont les religieux et religieuses qui ont fait le boulot. Rien à voir avec une idéologie catholique anti-instruction ou un désintérêt collectif. On n’a pas à juger des manières de faire des périodes antérieures qui obéissaient à des impératifs autres que ceux d’aujourd’hui.
Le décrochage scolaire actuel a peu à voir avec un désintérêt collectif et beaucoup à voir avec les structures déficientes d’encadrement des jeunes d'une part; avec les méthodes magistrales d’enseignement dépassées d'autre part. Les ethnies franco-canadiennes de souche sont moins affectées que les ethnies latinos, noires ou amérindiennes. Le Québec n’est pas plus touché que la Colombie canadienne par exemple ou que de nombreux États américains où les jeunes itinérants pullulent. Le charriage, ça va faire!
N.L. écrit: «Ce besoin de suivre un chef, de se conformer et de s'intégrer à une organisation autoritaire pour réaliser son destin nous vient également de l'Église catholique».
Hein? Les protestants incluant les «reborns» ne suivent pas comme des toutous leurs pasteurs dont les propos de nombre d'entre eux tiennent du délire religieux? Les juifs sionistes ou autrement conservateurs ne suivent pas comme des moutons leurs chefs religieux? Et les Musulmans par rapport à leurs imans: des gens libre-penseurs? Kossé-ça?
Si ce “besoin” avait été à ce point profond, les Québécois seraient encore profondément cathos — à l’instar des francophones, des Espagnols et des Irlandais du reste de l’Amérique du Nord. Besoin? C’est faux. Peur? Peur de la géhenne comme chez les protestants et les juifs. Quand la peur est tombée, l’adhésion à l’autorité religieuse a suivi. Un tel besoin n’a jamais été ressenti. Au plus fort du catholicisme au Québec, les francophones étaient majoritairement paysans. Or il semble bien que N.L. n’ait jamais été en contact avec la culture paysanne, culture libertaire où chacun était le seul maître après Dieu sur sa terre. Dans les villages, on retrouvait les gens de métiers et les commerçants, tous libres entrepreneurs. Le curés ne pouvaient vraiment s’imposer que pour une chose: faire des petits. Cela faisait l’affaire des mâles... Soumis aux curés, les Kébékos du Québec profond? La réaction de ce Canayen au sortir d’un confessionnal: «C’t’osti-là m’a donné un rosaire parce que j’sacre!» Soumises, les Québécoises? Dès que la pilule anticonceptionnelle est apparue, malgré l’opposition de l’Église catholique, elle se sont ruées dessus!
N.L. connaît peut-être un grand nombre de citadins francophones. Il ne connaît pas le Québec profond. Malgré les menaces d'excommuniation de l'Église catholique, les femmes se font avorter au Québec! À ce point que l'Église n'excommunie ici personne, elle viderait ce qui reste de fidèles dans les églises.
Au Québec nous avons une expression consacrée: «parler au travers son chapeau»!
Finalement, le «boutte de la marde»!
N.L. écrit encore que le fascisme a émergé des pays catholiques et que le nazisme s’est surtout propagé dans les pays germanophones catholiques. Plus délirant que cela, on enferme!
N.L. s’est évertué à mépriser la tendance à la solidarité des Québécois. À pourfendre le socialisme qui gangrène les sociétés soumises au catholicisme. Maintenant les mêmes soumis seraient fascistes parce que cathos? Impossible!
Le fascisme s’est avéré d’un antisocialisme effréné. Fascisme et socialisme, c’est l’eau et le feu! Le Québec a connu un gouvernement autoritaire mais jamais de gouvernements totalitaires. Le fascisme est totalitaire. Il a existé un mouvement fasciste au Québec, dans les villes. La colle n’a pas pris parce que le Québec profond était libertaire.
L'idéologie fasciste a circulé dans la communauté italienne de Montréal et Ottawa, que je sache. Que des membres du clergé italien se soient avérés des fascistes purs et durs appartient à l'histoire. Pendant la deuxième guerre mondiale, un religieux italien - Padre Maltempi de son nom, fut interné avec Camilien Houde pour ses tendances fascistes notoires. Il fit peindre le plafond du choeur de l'église Notre-Dame de la défense, oeuvre de Guido NIncheri représentant Mussolini sur son cheval au premier plan, le pape derrière sur son trône...
Tous les Italiens étaient fascistes? Nombreux sont ceux qui ont immigré au Canada parce qu'ils en voulaient rien savoir du totalitarisme. Et la plupart des membres du clergé se sentaient mal à l'aise face à l'intimidation d'une minorité.
Que le catholicisme ait fondé idéologiquement et sociologiquement le nazisme est à classer au chapitre des absurdités. L’article que voici décrivant la schizogénie du protestantisme allemand face au nazisme. C’est d’une part une mouvance protestante qui aurait voulu créer une église nationale allemande, mouvance condamnée d’autre part par les tenants d’un protestantisme authentique et libre. Quant aux cathos, si l’on fait exception de l’évêque de Berlin qui craignait probablement pour ses fesses, l’épiscopat a rejeté et l’idéologie nazie et l’appartenance au mouvement. Le nombre restreint de cathos qui ont rejoint le mouvement nazi l’ont fait à titre personnel, contre les recommandations de leur religion.
La doctrine sociale de l’Église catholique, telle qu’exposée surtout par Pie XI lors de l’émergence des communisme, fascismes et du nazisme, favorisait un certain autoritarisme mais pas le totalitarisme. Tant le fascisme, le nazisme que le communisme étaient condamnés. Condamnés parce que contraires aux intérêts de l’Église catholique, mais bon... condamnés quand même.
Concluons sur la condamnation par N.L. du “solidarisme instinctif” québécois. C’est ce solidarisme qui a permis aux Kébékos de survivre pendant les années de misère et de se sortir de la misère en institutionnalisant la solidarité. Je me répète mais c’est par la redondance qu’un bruit devient information signifiante. Ce solidarisme n’est malsain que pour les rêves fokkatés de N.L. d’indépendance et d’égotisme social. Mais c’est son problème. Et cela se soigne!
2.24 «Thomas Mulcair écartelé
entre le Québec et le Canada».
2.24.1 Le texte.
Le NPD devrait remercier le Bloc pour son élection. Quand le Bloc s’est fait plus NPD que le NPD, il a préparé le terrain pour ce dernier en plus de créer une confusion entre les deux partis. Le nouveau chef du Bloc devrait se tenir loin de l’idéologie NPD et se concentrer sur l’intérêt national du Québec.
Le Bloc doit se rappeler la tradition centralisatrice du NPD, le rapatriement unilatéral de la Constitution etc. Le NPD aurait agi contre la volonté d’affirmation nationale du Québec.
Le NPD serait le parti politique canadien qui aurait le moins de racines au Québec. Le raz-de-marée de mai 2011 ne se reproduira pas, pense N.L. Le chef du NPD devra donc gagner plus de sièges au Canada, au prix de sacrifier l’intérêt du Québec.
Sous Mulcair, le NPD devra arbitrer des positions irréconciliables entre le Québec et reste du Canada [ROC]. Mulcair s’est de plus engagé à respecter un vote à 50%+1 en faveur de l’indépendance en cas de référendum, contre l’opinion de la Cour suprême et du ROC.
Les 117 députés du NPD dont la majorité viennent du Québec marquent encore plus le fossé entre le Québec et le ROC, l’icelui majoritairement conservateur. C’est là une fissure fondamentale qui va écarteler Mulcair dans son propre parti.
2.24.2 Critique analytique.
Dans cet article, N.L. nous révèle enfin quelques vraies affaires. Pendant plus d’une décennie, le parti séparatiste québécois à Ottawa a valorisé une vision sociale-démocrate de la politique canadienne. En cela partageait-il la même vision socio-économique que le NPD. ENFIN! Les vraies affaires sortent!
Sauf que voyez-vous, cette orientation horripile N.L. Au point de qualifier cette similitude politique de «confusion idéologique».
La question se pose donc avec acuité: les Québécois, quand ils et elles votaient pour le Bloc, votaient pour la séparation ou pour une présence forte au fédéral d’une vision sociale-économique? La réponse est arrivée le 11 mai 2011.
Pourquoi les Québécois n’ont-ils pas voté NPD auparavant? Deux raisons plausibles:
-) La tendance centralisatrice du parti avant l’arrivée de Jack Layton;
-) Le peu d’intérêt de l’ancienne garde du NPD pour le Québec.
Au point de vue idéologique: qu’est-ce qui a pu faire changer les Québécois d’allégeance?
-) La mutation idéologique du NPD sous Jack Layton: l’homme a sonné le glas du centralisme fédéral;
-) Le programme socio-économique du NPD sous Jack Layton;
-) La présence de Thomas Mulcair, un provincialiste québécois pur et dur;
-) Il faut le dire: l’écoeurement de se retrouver perpétuellement dans l’opposition.
En ce qui concerne l’adhésion, qu’est-ce qui a pu faire pencher les Kébékos vers le NPD?
La belle face, le beau sourire, la belle moustache, les belles fesse de jack?
Pas pantoute.
Jack Layton a su vendre un programme qu’avaient envie d’adopter les Québécois, et il a vendu son programme de manière crédible.
Thomas Mulcair renforçait le sentiment de crédibilité de Jack Layton.
Bref, c’est la crédibilité du tandem qui a convaincu les Québécois.
La tradition centralisatrice du NPD, déjà sous Jack Layton, c’était de l’histoire ancienne.
Sous la chefferie de Thomas Mulcair, le NPD va totalement se convertir au provincialisme. L’impérialisme fédéral: terminé! Par provincialisme, entendons une compréhension de la Constitution canadienne basée sur le respect des compétences respectives du fédéral et des provinces. Le fédéral s’occupe de ses trucs ainsi que les provinces des siennes.
Bref, l’argumentaire de N.L. n’offrira bientôt plus de prises.
Le NPD comme organisation politique n’a jamais eu de racines profondes au Québec. Mais la social-démocratie véhiculée par ce parti s’avère fortement ancrée dans la culture politique des Québécois.
Contrairement à l’opinion émise par N.L., le NPD est là pour rester. Il a quatre ans pour former sa députation et tout particulièrement les personnes éminemment ministrables. Parmi les 59 députés, au moins une dizaine vont s’avérer des candidats incontournables à la formation d’un cabinet. Par contre l’idéologie allianciste des Conservateurs de l’Ouest canadien ne prendra jamais racine au Québec. Le Parti libéral est brûlé pour longtemps encore.
L’Ontario métropolitain ne demeurera pas conservateur bien longtemps. Le maintien en vie de l’industrie automobile en Ontario a bien servi les Conservateurs dans cette province. Depuis lors, le parti pris éhonté du même parti en faveur des dirigeants corporatifs CONTRE la classe ouvrière ou dans l’indifférence de l’icelle équivaut à se tirer dans les pieds. Mulcair n’aura pas besoin de sacrifier le Québec pour cueillir les votes ailleurs.
Des tensions vont tout naturellement se manifester entre les députés des régions et entre les gouvernements provinciaux, de dire N.L.. Or Mulcair est un provincialiste non centralisateur.
Dans le contexte d’un État fédéral centralisateur où tout doit être pareil “coast to coast”, certains articles du Code criminel n’ont jamais pu se mettre à jour, voire voir le jour à cause des oppositions régionales. Pensons à la prostitution, à la délinquance juvénile, au port d’armes. Je ne serais pas étonné que Mulcair décriminalise ces objets légaux et les confient aux législations provinciales. Je ne serais même pas étonné qu’avec ses pairs provinciaux, il amende la Constitution pour remettre le domaine du mariage civil et du divorce entre les mains des provinces. Il n’y aurait alors pas de conflit avec les provinces, y compris le Québec.
2.3 Mettons de l’ordre:
Les faits & l’interprétation de N.L.
Tant sous l’angle de l’analyse critique que des jugements de valeurs, Normand Lester a presque tout faux.
Pire: phénomène rare dans son cas, certains faits qu’il rapporte s’avèrent peu ou pas conforme au réel.
Il faut cependant reconnaître que N.L. a eu et a encore le courage de dire tout haut et franchement ce que moult humanoïdes au Canada pensent tout bas ou affirment à mots couverts, incluant des gens de l’univers médiatique.
Alors reposons encore et encore la question:
Les Québécois ont-ils voté en mai 2011 pour le beau sourire, la belle face, la belle moustache voire les belles fesses de Jack Layton alors chef du Nouveau Parti démocratique du Canada?
Les Kébékos sont-ils et elles adultérastes?
Les articles de N.L. virevoltaient en tous sens et butinaient à de multiples platebandes. Nous allons maintenant mettre de l’ordre dans les idées.
2.31 La votation québécoise du 11 mai 2011
2.31.1 La crédibilité du tandem Clayton-Mulcair
Le succès du NPD au Québec tient en premier lieu à la CRÉDIBILITÉ des deux principaux acteurs: Jack Layton et Thomas Mulcair.
Crédibilité de Thomas Mulcair d’abord auprès des Québécois.
L’homme est connu et reconnu pour son honnêteté et sa franchise. Avocat d’un groupe de défense des anglophones de Montréal, il a quitté le groupe quand le mouvement a voulu s’opposer à la Loi québécoise protégeant le français dans la province. Ministre de l’environnement, il s’est opposé, même contre certains membres de son parti, à la vente de la montagne d’un parc provincial chère aux coeurs des habitants de la région. Il s’est opposé au puissant maire de la ville de Laval, lequel fait et défait les députés de sa ville. Des entrepreneurs de cette municipalité ayant entrepris de construire sur des terrains humides, il a obligé les iceux à remettre les terrains dans leur état initial, au grand dam des bonzes du Parti libéral du Québec et des élus municipaux.
En brouille avec ses pairs sur les pratiques politiques, l’homme a quitté le Parti libéral québécois pour rejoindre le NPD fédéral dont les vues lui étaient plus compatibles.
Thomas Mulcair a chassé les libéraux fédéraux de l’un de leurs châteaux forts montréalais, comté éminemment multiethnique qu’il a conservé depuis.
Thomas Mulcair est devenu un géant politique au Québec.
Crédibilité de Jack Layton ensuite. Lors de la fabrication des budgets fédéraux sous les gouvernements minoritaires libéraux et conservateurs, il a tordu les bras des ministres des finances pour que soient introduites des mesures favorables au populo ordinaire. Avant l’arrivée de Mulcair, sa crédibilité était déjà acquise auprès de l’électorat.
Jack Layton et Thomas Mulcair ont entrepris de convaincre les Québécois et ils ont réussi parce que leur CRÉDIBILITÉ.
2.31.2 Les électeurs québécois instables? Et pourquoi donc?
Les Québécois donnent l’impression d’un électorat instable, papillonnant d’un parti à l’autre au gré des sondages. À cela, deux raisons.
Primo: une question de crédibilité.
Le chef du Parti libéral du Québec, au pouvoir depuis 2003, a perdu toute crédibilité depuis des lunes. Le problème: par qui le remplacer?
Mario Dumont était chef d’un petit parti “dit” de droite — l’Action Démocratique du Québec [ADQ]. Le jeune chef paraissait hautement crédible et il l’était, au point de faire élire suffisamment de députés pour accéder au statut de chef de l’opposition. Quand il a commencé à déballer son programme, il a chuté dans les sondages et a perdu de nombreux députés aux élections suivantes. Il a dès lors quitté la politique.
Un ancien ministre souverainiste, François Legault, a lancé en 2011 un mouvement destiné à créer un nouveau parti. Ce parti fut créé en avril 2012. L’homme a grimpé très haut dans les sondages. Quand il a commencé à dévoiler des pans de son programme un peu à la manière d’une “stripteaseuse”, la descende aux enfers s’est produite. Au moment d’écrire ces lignes, il vogue toujours au-dessus des 20% dans les intentions de votes.
Bref, la crédibilité n'est pas tout.
Deuzio: une question de culture.
Ce paragraphe résume l’essence de la culture historique québécoise.
On accuse les Québécois de garrocher leurs votes à gauche, à droite, au centre, ce presque indifféremment. On se cause donc d’instabilité politique, voire d’ignorance politique. De ne voter qu’en fonction des sentiments, des humeurs du moment. C’est ce que pensent plein de monde depuis Laurier, jadis très autrefois premier ministre du Canada.
C’était et c’est toujours ne rien comprendre à la culture politique québécoise.
Je ne rédige pas une thèse de maîtrise. Ceux qui désirent valider mes affirmations n’ont qu’à rechercher les informations disponibles sur la Toile et dans les bibliothèques.
Jadis autrefois les Kébékos étaient libéraux ou unionistes [Union nationale], bipartisme créant de véritables fossés entre les habitants des villages. Il ne reste plus que des traces de cette époque ancestrale. L’arrivée du Parti québécois a changé la donne, créant un fossé encore présent entre les séparatistes et les fédéralistes. Cette réalité ne s’applique cependant qu’à la partisannerie politique et au statut constitutionnel du Québec.
La culture socio-politique des «Los Tabarnakos», c’est autre chose. Avant l’émigration des campagnes vers la ville, la vie ressemblait à ceci:
-) Le Québécois majoritairement rural vivait sur sa ferme et/ou à la pêche l’été, dans les chantiers l’hiver.
-) Les femmes dominaient la maisonnée l’été, la ferme itou en l’absence du bonhomme. Il ne faut pas chercher bien loin pour comprendre pourquoi le Québec est un matriarcat: sauf archi-rares exceptions, les femmes sont les ministres des finances de la famille depuis la colonisation!
-) Au village vivaient les marchands et les maîtres d’oeuvres — forgerons et autres...
Ces conditions socio-économiques ont façonné une culture québécoise individualiste.
Par contre, vu les conditions économiques proches de la misérabilité, la population rurale a pu survivre grâce à la solidarité entre les habitants, surtout dans les paroisses.
La solidarité avait pour objet le soutien des individus. Tant les paroisses que les régions constituaient des collectivités dont la finalité visait la survie de ses habitants et la viabilité des activités économiques essentielles à la survie de ses habitants. La finalité fondamentale: la survie de ses membres pris individuellement.
L’individu est au coeur d’une telle culture collectiviste.
L’explosion démographique a amené les ruraux en ville. Les émigrants sont venus meubler les bourgs et faubourgs du Québec, de la Nouvelle-Angleterre et de l’Ouest canadien. En ville, plusieurs se sont lancés dans les affaires. La majorité fut embauchée dans les usines. Dans les deux cas, les Kébékos — appelons-les de souche pour distinguer ces immigrants urbains provenant des campagnes québécoises des immigrants provenant de pays étrangers — sont demeurés des individualistes toujours capables de solidarité quand leur survie est en cause. À cette époque, cela différenciait le syndicalisme ouvrier québécois du syndicalisme en vigueur ailleurs. Le syndicat se voulait un collectif voué à la préservation, la défense et la promotion de conditions qui assurent la survie des individus qui la composaient. L’individu constituait la seule légitimation du syndicat.
Heuuuuuuu...! Ce n'est comme plus le cas!
Cette culture collectiviste s’avère systématiquement distincte d’une culture syndicale socialistique pratiquée par les chefs syndicaux pour qui la légitimation du syndicat réside dans l’opposition au patronat. Tout est basé sur le rapport de forces entre la société syndicale et la société patronale.
Cette différence survit dans le conflit qui a cours au moment d'écrire ces lignes entre le gouvernement du Québec et des associations d'étudiants. Les étudiants font la grève scolaire pour s'opposer à l'augmentation de leurs frais d'études.
Or dans la cervelle du gouvernement en place, les élus sont là pour gouverner et ils gouvernent. Le porteur du droit, c'est le parti élu pour gouverner. Dans la cervelle des étudiants, le pays n'appartient pas aux élus mais au peuple que les gouvernants doivent écouter. Les étudiants sont collectivistes. Le porteur du droit, c'est le peuple.
Or qu'ils soient de droite ou de gauche ou du centre, tous les partis élus sont de culture socialisante.
Conséquemment...
-) Quand N.L. s’attaque au sens de la solidarité québécoise, il s’attaque au système immunitaire d’une collectivité. Il s’agit-là d’une attaque proprement virale. L’instinct grégaire s’avère essentiel à la survie d’une collectivité. Au contraire, l’individualisme nombrilistique constitue une tare sociale parce que générant une disparité sociale à la longue source de conflits sociaux.
Plus encore, l’instinct grégaire s’avère tout aussi essentiel à la survie de l’espèce que l’instinct sexuel; aussi essentiel à la survie individuelle que l’envie de manger ou de déféquer. La charge de N.L. et d’autres commentateurs médiatiques contre le “moutonnisme” des québécois — façon de ridiculiser la solidarité des iceux — procède de l’ineptie intellectuelle et de la bêtise irrationnelle.
-) Les Québécois ne sont pas des spécialistes en théories économiques qui pour la plupart, qu’elles s’originent de l’eau salée [Boston] ou de l’eau douce [Chicago], s’apparentent plus à de la lubie économique qu’à d’authentiques savoirs.
Les Québécois sont des spécialistes de l’économie vécue, une économie prioritairement au service des citoyens et non prioritairement au bénéfice des actionnaires. Cette attitude procède de la culture collectiviste des iceux pour qui le collectif [l’économie] doit servir la survie des individus.
Cette culture explique le comportement de certains syndicats actuellement dont ceux d’Aveos et de Rio Tinto. Il faut prendre le temps d’expliquer pour comprendre la québécitude.
Air Canada, le transporteur dit national du Canada, un jour se retrouva aux abords d’une faillite pour des raisons qu’il serait trop long d’expliquer ici. La compagnie s’est donc mise sous la protection des tribunaux et a entrepris une réingénierie de la compagnie. On a créé une société mère qui a racheté les permis de Air Canada, liquidé les affaires pas rentables et obtenu des baisses salariales importantes des employés. Puis la machine est repartie. A suivi la vente de divisions d’Air Canada, dont celle de l’entretien des avions à une compagnie étrangère — Aveos — qui s’est installée dans les locaux d’Air Canada. Les employés n’ont pas eu d’autre choix que de rejoindre la nouvelle compagnie ou de rejoindre la nébuleuse des chômeurs du pays. Aveos a déchanté. Au Canada, la corruption ne fonctionne pas aussi bien qu’ailleurs et il est difficile d’introduire l’esclavagisme économique dans une entreprise. Air Canada a diminué ses contrats avec Aveos pour envoyer ses avions ailleurs, en contravention de sa loi constitutive qui l’oblige à faire l’entretien des avions à Montréal, Toronto et Winnipeg. Aveos a sauvagement fermé les portes, ignoré les lois canadiennes en matière de fermeture d’entreprise et omis de payer les employés. Ils ont sacré leur camp avec les avoirs financiers de la compagnie et peut-être la caisse de retraite des employés. Un cas patent de banditisme à moitié légal. Le fédéral ne fait rien. L’article que voici.
Air Canada a fait de l’argent avec la vente des actifs. Au moment d’écrire ces lignes, les actionnaires sont en train de voter la répartition des 300 millions accumulés sous forme de dividendes aux actionnaires après que les hauts gradés se soient accordés de gargantuesques bonis. Les employés sont dans la rue pour exprimer leur rage...
Les dividendes aux actionnaires peuvent s'expliquer. Ces actionnaires sont les anciens créanciers d'Air Canada en quasifaillite. Ces gens là se remboursent, mais ce faisant, assèchent financièrement Air Canada encore et toujours dans le trouble. Les bonus aux big boss américains s'apparentent à du pillage d'entreprises.
Dommage pour eux et pour N.L., mais au Québec, ça ne passe pas!
Alma est une ville industrielle sise à la frontière du Lac-St-Jean et de la rivière Saguenay. On y fabrique de l’aluminium. La compagnie Rio Tiento opère l’usine, mais également un barrage hydroélectrique. Non seulement la compagnie appartient-elle à la classe des assistés sociaux industriels mais force la diminution des conditions de travail des employés. Exigence illégitime puisque la compagnie fait de l’argent. Celle-ci a donc fermé l’usine, mis les employés en lockout et se paie le luxe de faire des profits avec la vente de l’électricité du barrage. Ces mesures s’avèrent peut-être acceptables aux USA où la ploutocratie a tous les droits et le peuple toutes les obligations; il en est progressivement de même au ROC [rest of Canada] dont les habitants sont conditionnés par les médias US. Au Québec, cela ne passe pas.
Là également, le patronnat se comporte en crapules patronales en faisant appel aux briseurs de grève, pratiques illégales au Québec.
À lire N.L., les syndiqués seraient de grands bébés-la-la gâtés... Or ces syndiqués sont des hyperspécialistes au dire même d’un patron de l’entreprise! Or à en croire N.L. au premier abord les syndiqués ont tort. Chiant!
–) La culture socio-économique des Québécois procède de ce vécu collectiviste historique. Toute société, privée ou publique — incluant le gouvernement —, doit favoriser la préservation et l’assurance de la survie des individus. Quand ce principe est respecté, les actionnaires des sociétés privées peuvent bien se récompenser sans problèmes.
Par contre les sociétés privées crapulistiques et québécophages sont non seulement mal vues mais doivent essuyer la furie des ouvriers. C’est la riposte d’une population vertébrée!
2.31.3 Le rejet des partis dominants.
Voilà qui explique le papillonnage politique des Québécois.
Tant les Partis conservateurs que libéraux sont vassalisés par les ploutocrates canadiens et québécois. La concentration des pouvoirs des administrations fédérale et provinciales aux bureaux des premiers ministres renforce la mainmise des hauts dirigeants ploutocratiques — que le capital soit personnel ou sociétal — sur la gouvernance du Canada. On ment à la population jusqu’à pus capable. On développe des politiques superficiellement favorables à la population pour lui fermer la gueule et structurellement favorables aux organismes économiques dominants.
Le Parti conservateur va plus loin: il ne craint pas de légiférer pour écraser les syndiqués.
Or les Kébékos recherchent un parti correspondant à ses aspirations historiques.
En mai 2011, le NPD répondait à ces aspirations. Les Québécois ont voté pour!
De Conservateurs en Libéraux depuis la naissance du Dominion du Canada, la crapulerie politique, l’escroquerie, la corruption dure et perdure.
Layton et Mulcair semblaient honnêtes et crédibles. Ils et elles ont voté pour!
Rien à voir avec le beau sourire, la belle moustache ou les belles fesses de Jack Layton, Normand Lester!
3.31.4 L’écoeurement de l’opposition éternelle.
Dernier volet de cette présentation: les Québécois étaient écoeurés de se retrouver dans l’opposition. Le Parti conservateur fédéral au pouvoir pendant huit ans a considérablement aidé l’industrie automobile en crise en Ontario et favorisé l’industrie pétrolifère dans l’Ouest canadien. Que des grenailles pour les industries en crise au Québec qui a dû se tirer seul d’affaires.
L’évidence a fini par s’imposer: l’opposition perpétuelle à la Chambre des communes d’Ottawa incarnée par le Bloc québécois ne servait pas les intérêts des Québécois. Ils et elles ont voté massivement pour le NPD. Que le NPD prenne le pouvoir aux prochaines élections n’appartient plus à la catégorie psychanalytique des lubies. Thomas Mulcair est devenu un politicien monstre au Québec
2.32 La grille d'analyse de N.L.
Quand N.L. abîme les Québécois de bêtises parce qu’ils n’obtempèrent pas à ses diktats, l’homme révèle à la face de la Planète que hors un cercle restreint de citadins montréalais, il ne comprend rien à la québécitude.
Loin de s’avérer une bande de pas bons, les Québécois ont fait preuve dans leur histoire d’une grande ingéniosité appliquée à leur survie d’abord, mais également dans la création d’artéfacts et d’entreprises qui ont permis le développement du Québec et sa sortie de la misère.
Suiveux et moutons les Kébékos? Peureux? Non entreprenants?
Plein d’exemples d’ingéniosité, de vaillance et de leadership: leur participation aux différentes guerres.
1914-18
Lors de la première guerre mondiale, parce que les «Los Tabarnakos» ne parlaient ni ne comprenaient l’anglais, on a créé une brigade francophone: le 22ème surnommé par les Anglos «Vandooze» [van=vingt; dooze = deux].
Première attaque de l’histoire de la Brigade, le 15 septembre 1916 à Flers-Courcelette. Victoire malgré de nombreuses pertes. La prise du village est le fait des Kébékos.
Le Vandooze et quelques autres brigades canadiennes devaient tenir la ligne face à la crête de Vimy. Les Allemands ont attaqué les défenses canadiennes à l’aide de gaz. De nombreuses unités se sont retirées. Les Vandooze sont de ceux qui ont tenu le coup. Pour neutraliser les gaz, ils imbibaient des tissus de “pisse” qu’ils s’apposaient sur le nez et la bouche. Ils ont tenu tête aux Allemands qui ont abandonné l’attaque.
Ultérieurement, ce fut l’attaque de la crête, une attaque canadienne originale qui a révolutionné l’art de la guerre. Le Vandooze y a joué un tel rôle qu’on lui a confié la garde d’honneur du cimetière local et confié la garde de la croix originelle du cimetière canadien à la citadelle de Québec, siège social du Vandooze.
Est-ce que grand-papa Lester faisait partie de ces moutons, caves, chieux, ignares du Vandooze?
Y furent décimés 67% des effectifs de la brigade.
1940-44
La brigade est devenue régiment.
Premiers combats des Vandoozes: la Sicile. Sitôt débarqués, ils ont progressé de six kilomètres, dépassant tout le monde. Leurs faits d’armes en Sicile leur ont valu moult médailles.
A suivi la conquête d’Italie. Le Vandooze y accumule les victoires.
Un haut fait d’armes y est rapporté.
Fin 1943, une croisée de chemins doit être conquise pour progresser. Elle semble bien défendue. Les premières et deuxièmes divisions canadiennes y sont envoyées. Elles échouent. On fait appel à la 3ème division à laquelle appartiennent les Vandoozes. La division envoie d’abord le régiment Carleton puis le régiment West Nova Scotia. Sans succès. On lance alors le Vandooze qui non seulement se rend maître du terrain mais va conquérir une ferme tout proche constituant un second site tactique important.
C’est finalement le Vandooze qui aura l’honneur de percer la ligne Hitler dans le Nord de l’Italie.
Je pourrais longtemps causer des faits d’armes aux Pays-bas.
J’ai un “mon oncle”, membre d’un corps d’ingénierie, qui y suivait le régiment La Chaudière. Les terres étaient découpées par des fossés. Des soldats s’y faufilaient pour aller faire des prisonniers et les ramener. Des prisonniers racontaient comment ces Kébékos les terrorisaient. Les régiments canadiens francophones et anglophones ont finalement percé les lignes de défense protégeant Caen, fait d’armes qui a sonné le glas de la conquête allemande.
Papa Lester était-il membre d’une division canadienne en Italie et Hollande?
Afghanistan
Causons donc un instant des faits d’armes en Afghanistan? Soyons un tantinet actuels.
Le Vandooze a contribué à imposer et faire régner une paix relative à Kandahar. Les batailles furent nombreuses. Les pertes en hommes, peu nombreuses. Elles sont pour la plupart dues à des tirs amis ou des bombes artisanales sur routes. Très peu de guerriers ont péri. Les morts se comptent parmi les corps de soutien qui n’avaient pas d’affaires sur les routes. D’ailleurs ces pertes ont cessé quand on a envoyé les hélicoptères canadiens pour transporter le personnel de soutien.
Depuis que les Américains ont pris la relève, c’est le bordel! Au moment d’écrire ces lignes, le Pentagone veut ravoir les Kanados sur les théâtres d’opérations.
Parce que leur vaillance, leur sens de l’initiative, leur opiniâtreté, les Kébékos de toutes origines comptent parmi les plusses meilleurs soldats de la Planète. Ce, dirais-je, avec les Britanniques, les Australiens et l'ensemble des Forces armées canadiennes bien sûr.
Ces soldats
sont à l’image de la population
dont ils émanent.
Cette image n’a rien à voir avec celle de moutons, de caves et autres diarrhées verbeuses.
Ou N.L. connaît DES Québécois mais ne connaît pas LES Québécois.
Ou alors les connaît et les méprise.
2.32.2 Les pôles de significations du monsieur...
Le champ expérimentiel de N.L. s’est enrichi d’études et d’expériences assez exceptionnelles. Je maintiens que sur nombre de sujets, l’homme demeure un incontournable.
Au regard de la politique québécoise, l’homme construit son idéologie autour de trois pôles pour lui signifiants:
-) Le Québec est une nation francophone.
-) Cette nation doit assumer sa totale souveraineté.
-) Les Québécois doivent subordonner leurs droits personnels aux droits nationaux du Québec.
Prétendre que le droit national doit avoir priorité sur les droits individuels constitue les assises du socialisme politique. Or N.L. pourfend le socialisme, maladie intellectuellement vénérienne qu’il attribue aux Québécois. Les Québécois sont un tas d’affaires sauf socialistes — maladie intellectuellement vénérienne qui s’avère inconsciemment la sienne propre.
En regard de ses jugements de valeurs: 1) Qualis-1 [ce dont il s’agit]: à tout le moins, il biaise la réalité; 2) Qualis 2 [qualifications]: sent le mépris pour les Québécois; 3) Quantum: ses abus de langage le discréditent.
~ III ~
Critique politique
Par critique politique, on entend à la fois une critique sur des sujets politiques et une critique à l’aide d’une grille d’analyse métaphysique appliquée à la gouvernance des humains.
La longueur du texte en a probablement amené à démissionner en cours de route. La teneur un peu plus alambiquée des réflexions qui suivent risque d’en décourager une autre cohorte.
Je félicite les survivants.
3.1 Une grille d’analyse métaphysique.
Au coeur et dans le prolongement de la physique.
3.11 Ce qu’est la métaphysique.
Métaphysique: Terme composé de deux mots grecs: Méta & physis.
«Physis»: La nature prise comme entité ainsi que chaque être de nature pris comme entité.
«Méta»: Signifie «au coeur de»; «dans le prolongement de», «au-delà de».
On traduit souvent «méta» par «au-dessus de». C’est une erreur d’interprétation de «au-delà de». Quand on doit se rendre au-delà de la rivière, on n’a pas à grimper dans les nuages pour y accéder. «Au-delà de» pris pour «au-dessus de» dans une orientation verticale se dit «Epi»: dans une orientation horizontale se dit «Méta». La métaphysique n’est donc pas «au-dessus de» la physique comme le laissent penser les pseudométaphysiques ésotériques affabulatoires.
La métaphysique puise au coeur de la physique les normes contraignantes — «Nomies» en grec — régissant l’univers. De là, la métaphysique prolonge les données scientifiques de la physique dans l’optique d’une réflexion sur l’univers et ses composantes [métaphysique spéculative] et l’application de ces données à la gouvernance humaine [métaphysique appliquée].
3.12 Les branches de la métaphysiques.
La métaphysique que j’élabore se subdivise en quatre secteurs:
-) Assises métaphysiques: Épistémologie; Logique.
-) Métaphysique scientifique: Mathématiques; Physique.
-) Métaphysique spéculative: Ontophysique; Théophysique; Cosmophysique; Anthropophysique.
-) Métaphysique appliquée: Déontophysique; Politique; Arts.
La métaphysique traditionnelle va utiliser plutôt le suffixe «logie». Comme dans «ontologie». «théologie», etc. Étant donné que j’adhère à l’école cybernétique nord-américaine qui conçoit toutes formes d’organisations sous l’angle des structures [conformations, informations] et systèmes [causalités, processus, etc],
j’utilise le suffixe «morphie» pour désigner le volet structures [ex. Ontomorphie] et «logie» pour désigner le volet systémique [ontologie].
3.13 La Déontophysique.
En grec, «deontos» est le génitif [complément du nom] du grec «deon», lequel désigne toutes formes de contraintes émanant de l’environnement. Il peut s’agir de besoins comme de convenances sociales.
3.13.1 La nébuleuse des «nomies».
Ces contraintes appartiennent à la nébuleuse universelle des lois physiques, des contraintes physiques, des déterminismes, conditionnements, formes, structures, bref tout ce qui régit tout ce qui est.
Ça embrasse large!
Pour désigner cet “embrassage large”, j’utilise le terme grec «nomos» qui veut exactement signifier tout cela et que je francise en «nomie». Ce terme francisé est également utilisé comme suffixe.
3.13.2 La déontophysique.
La «déontophysique» a pour objet l’application à la gouvernance des comportements humains des «nomies» régissant l’univers physique, relativement valables dans les trois dimensions que voici: le mégacosmos; le nanocosmos; le mezzocosmos à notre dimension. Une même application, telle la loi de la gravité, s’applique différemment selon les ordres de grandeurs. C’est ce que veut signifier “relativement”.
Le volet “structure” prendra nom de «déontomorphie» et le volet systémique, «déontologie».
3.13.3 Téleiophysique.
Les nomies structures et régissent la tendance naturelle de tout ce qui est, donc universelle, à la réalisation des potentialités virtuelles de la nature, à la synchronie des composantes de l’univers et des êtres particuliers ainsi qu’à l’exécution des performances requises en vue de la pérennité et de la viabilité de l’univers et de ses composantes. À cette tendance j’attribue le nom suivant: téleiophysique. Il s’agit donc d’une tendance inscrite dans la marche de l’univers et qui conditionne tout ce qui est, incluant les humanoïdes.
Il s’agit d’un mot composé du radical grec «télei» suggérant l’idée d’achèvement, de mener à terme, d’accomplissement, de perfection, de complétude, de réalisation, d’exécution, de développement complété, etc. Et du mot «physis» déjà décrit ci-haut.
Par téleiophysique, on désigne donc cette tendance naturelle qui fait en sorte que tout être, toute organisation, tout organisme, tout organe tend à la matérialisation, à l’exécution, à la réalisation, au développement, au succès d’un “projet” lié à la survie et la viabilité de l’organisation, organisme ou organe spécifique. Ce projet peut être la réalisation d’un objet ou d’une performance.
3.13.4 Les quatre «-nomies».
La téleiophysique est conditionnée par quatre finalités [nomies] incontournables: l’invariabilité [typonomie], la régularité [Kinèséonomie ou mouvement], l’intégrité [téléonomie], l’altérité [déontonomie].
Chez les humains comme chez les animaux en général, l’invariabilité et la régularité fondent le besoin de stabilité. La recherche d’un «job steady» ridiculisé par N.L. n’est donc pas une maladie psychiquement vénérienne et honteuse mais une pulsion émanant de la nature même de notre humanité.
Chez les humains, l’intégrité et l’altérité conditionnent les besoins de survie et de viabilité des individus ainsi que des collectivités qu’ils constituent. Du point de vue psychologique, l’intégrité et l’altérité structurent la personnalité d’un individu.
Les besoins de stabilité, de survie et de viabilité
constituent le coeur de la déontophysique
et fondent le droit naturel.
3.13.5 Intégrité & altérité physiques.
La déontophysique vise donc la survie et la viabilité de l’humanoïde dans son altérité et dans son intégrité physiques. Par physique, entendons: somatique, psychique, psychosomatique, psychosocial, socio-économique, sociopolitique. Le grégarisme des humains n’est pas signe de moutonnerie mais répond à un instinct profond de survie et de viabilité individuelle et collective qu’il importe de gérer rationnellement.
Toutes déontologies, éthiques, morales, moeurs qui ne respectent pas ces nomies inscrites dans la nature sont contre-nature. Voilà pourquoi des métaphysiciens comme Diogène fut traité de chien, de cynique, parce que refusant toutes morales et moeurs non basées sur les normes tirées de la physique. Il refusait notamment d’accorder quelque crédibilité aux morales émanant des fabulations religieuses de l'époque. Les temps n’ont guère changé...
3.13.7 La solidarité.
La solidarité est inscrite dans la nature des humains au titre de contrainte liée à la survie et à la viabilité des individus et des collectivités et ne constitue en rien une tare collective. Les tarés sont ceux qui dénigre toutes formes ou certaines formes légitimes de solidarité humaine.
La gouvernance des comportements collectifs et des comportements des individus dans la collectivité relève de la politique.
3.14 La Politique.
La politique vise la gouvernance des comportements individuels et collectifs dans la cité, ainsi que la gestion des affaires collectives.
Les structures et systèmes politiques sont légitimes s’ils respectent les principes émanant de la déontophysique.
3.2 Analyses politiques:
Métaphysique appliquée.
3.21 Socialisme vs collectivisme
En termes de structures, socialisme et collectivisme sont deux formes de sociétalisation en général assez similaires. Ils diffèrent sur un point et ce point touche à l’essence même de ces types d’organisation: qui est le porteur du droit?
Dans le socialisme, le porteur du droit est la société, que cette société corresponde à l’ensemble de la population d’un territoire, l’État gouvernant ce territoire, à une société publique ou privée.
Pour le socialisme, les individus sont des ressources humaines. La société publique ou privée fonctionne dans l’optique de la préservation, de la défense, de la promotion et du développement du corps social. Ce corps social a besoin de ressources: humaines, matérielles et financières.
Dans le collectivisme, le porteur du droit est l’individu participant. C’est par exemple le modèle coopératif et de certaines formes de syndicalisme. C'est également la doctrine et la pratique prônée par la/le CLASSE, association d'associations étudiantes du Québec qui alimente les grèves scolaires et fait sacrer les bonzes du Parti libéral au pouvoir.
Quand N.L. pourfend de tous les noms les Québécois parce que ne votant pas pour la séparation du Québec, ils portent atteinte aux intérêts nationaux du Québec, il s’exprime dans un contexte socialistique. Plus encore, il vague sur une idéologie nationale socialiste: l’intérêt de la société nationale doit primer sur les caprices des citoyens. Lesquels ne sont que des caves anyway!
Quand N.L. traite les Kébékos de socialistes, deux erreurs: les iceux sont collectivistes et non socialistes; il oublie de se regarder dans un miroir...
3.22 La plateforme NPD.
3.22.1 La confusion historique.
Lexicographiquement, le NPD nage dans la confusion. Le parti se dit socialiste mais si on lit son programme, tout est centré sur la défense, la préservation, la promotion, le développement, l’épanouissement de chaque habitant du territoire canadien. C’est du collectivisme, pas du socialisme.
3.22.2 Marguilliers de paroisses...
C’est normal que l’idéologie soit collectiviste parce que le mouvement fut à l’origine fondé par des coopératistes. Le coopératisme est collectiviste, pas socialiste. Historiquement, les députés NPD arrivent au Parlement avec une mentalité de marguilliers de paroisses qui n’ont d’intérêts que pour leurs «z’ouailles».
C’est gentil sauf que... Ben! On est au fédéral!
3.22.3 Tendance centralisatrice.
La culture politique NPD traditionnelle s’est voulue centralisatrice à Ottawa. La chose s’explique.
Le Canada fut créé par la fédération de deux colonies: le Bas-Canada et le Haut-Canada. Le territoire canadien s’étendait des deux côtés du St-Laurent d’abord appelé Fleuve Canada. Le reste du territoire était identifié par Londres comme l’Amérique du Nord britannique. La Colombie britannique s’est greffée à la confédération et Londres a confié le reste du territoire à la fédération au titre de Territoires du Nord-Ouest. Les colonies de l’Atlantique se sont jointes ultérieurement.
Contrairement aux provinces initiatrices de la fédération, les provinces des Prairies sont des créatures d’Ottawa. Pour les gens habitant ces régions, les provinces ne sont donc que des administrations dotées de plus de pouvoirs que les territoires. Le vrai gouvernement est à Ottawa. Même la police est fédérale: la Gendarmerie [dite faussement royale] du Canada.
En 2012, les affaires ne sont plus comme elles sontaient! Les provinces sont devenues des entités politiques majeures. Et dans certains cas, riches. Les provinces ne sont plus des bébés politiques tétant à la mamelle fédérale. L’idéologie centralisatrice fédérale perd des adeptes. L’arrivée massive des Kébékos à Ottawa va définitivement occire cette vision des choses.
Bref la complémentarité des rôles est en train de se substituer à la primauté du fédéral.
3.23 Le vote de mai 2011.
Voilà donc le contexte qui a amené les Québécois a voter massivement pour la plateforme du NPD en mai 2011. Ils et elles n’ont pas voté pour le CCF ni pour le NPD 1950 mais pour le NPD 2011.
N.L. n’a pas l’air ou l’envie de comprendre la chose.
Je vais présenter et analyser cette plateforme dans un autre journel, tout en remisant mes gants de boxe.
Question: de la façon de je cause du NPD, suis-je NPDien?
Réponse: Heuuuuuuuuuuuuuuu!!!!!!!!
Les Forces armées françaises sont dur à suivre. Elles s'avèrent éminemment efficaces quand il s'agit d'aller protéger des citoyens français en Afrique lors de conflits. Leur rôle au Zaïre lors du génocide est à la limite du honteux. Sauf que les militaires sont-ils réellement en cause? Leur inaction fut-elle imposée par les politiciens qui, on le sait, s'avèrent les vassaux des suzerains ploutocrates financiers et industriels? La présence française en Afghanistan ne fut guère dominante. Les enfants devaient rentrer à la maison le soir pour ne ressortir que le lendemain matin... Il semble que l'ordre venait de Paris... Se pourrait-il que les politiciens s'avèrent le handicap majeur des FAFs? Parce que quand l'armée française a les coudées franches, terriblement efficace se manifeste-t-elle! À preuve: leur intervention en Libye...
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