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Le présent blogue est en chantier. La présente phase vise les objectifs suivants: 1) rédiger et publier la présentation générale du journel ainsi que la présentation des répertoires et sous-répertoires; 2) développer le lexique propre à ce journel; 3) réformer certains articles publiés depuis 2011; rédiger et publier les notions et concepts métaphysiques “urgents” requis à la compréhension des articles publiés ou à publier. Il ne faudrait donc pas s'étonner que des modifications soient régulièrement apportées aux libellés du site ainsi qu'à la structure et au contenu des articles.

5/14/2012

80- 2012-05-14: Glossaire; «Garce»: peut-on éliminer son contenu vicié?



«Garce», pour le cas où on l’ignorerait, est le féminin de «gars».
Sauf que la différence entre le masculin et le féminin porte sur la variante péjorative du féminin.
Quelques définitions:

Le Petit Robert:

1) Femme de mauvaise vie;
2) Femme désagréable.

Larousse classique:

1) Fille ou femme de mauvaise vie (1775);
2) Femme ou fille désagréable (1900);
3) Avec nuance d’admiration et de désapprobation (1530);
4) Quelque chose de très mauvais (une garce de ***).

Multidictionnaire:

-) Femme désagréable et vulgaire.

Qu’en penser?
Commençons par une question: les dictionnaires sont-ils des bibles ou des corans?
Réponse: comme pas pantoute! Ce sont des perroquets. Ils figent les significations usuelles même les plus erronées.


Un peu d’histoire avec Le Robert historique.


Commençons par les gars.

«Gars» est en quelque sorte le ratatinement du mot «garçon». Que signifie historiquement «garçon»?
«Garçon» vient de «garçun»  signifiant: {goujat, valet}, d’origine francique «wragjo» signifiant {vagabond}, lequel a donné «gars». Sous l’influence de l’allemand, en vient à signifier {banni, mercenaire, malheureux fugitif} devenu en anglais «wretch» = {malheureux, scélérat}.
Les termes gars/garçons s’origineraient du latin «carptor», esclave chargé de découper les mets.
N’est-on pas à quelques années lumières de la signification actuelle du mot «gars»?

Bref, au 12ème siècle, «gars/garz» se voulait un terme injurieux: un misérable, un lâche! Parallèlement: un valet et tout simplement un garçon... Deux siècles plus tard, le volet injurieux a disparu.  Gars désigne un garçon résolu... Ben tiens donc! N’importe quoi et son contraire!
Au Québec, le terme désigne soit un enfant mâle, soit un adulte “vrai mâle". Au pluriel désigne un collectif mâle.

Les garces, donc?

Du 13ème au 16ème siècles, «garce» ne signifiait que {jeune fille}. Le féminin de «gars» au sens de jeune garçon. Ce dans les régions méditerranéennes.
Au 12ème siècle, «garce» et «garçonne» prennent une tournure sexiste en certains milieux. Cette tendance réapparut vers la fin du 19ème siècle.
En ces temps que sont les nôtres, «gars» s’est purifié de ses significations méprisantes mais pas «garce». Les hyper androsexistes super débiles crétinisés entretiennent l’association imagée entre «garce» et «putain» (ou équivalents). 

Remettons donc les pendules à l’heure.

«Fille» est le rejeton d’un géniteur et d’une génitrice. Cela et rien d’autre.
«Garce» constitue l’équivalent francophone de «girl».
«Garcette» désigne une jeune humanoïde, susceptible de traduire le terme anglais «girlie».
Dans l’anglophonie également assiste-t-on à des détournements de significations par des cervelles viciées et tarées. Les médias pornos utilise le terme «girlie» pour désigner des “porn stars”. Dans les dictionnaires britanniques, «girlie» “jouit” du même traitement que «garce» en français. 

Va-t-on abandonner aux tarés 
le pouvoir de définir les vocables? 

Lâchez-nous les «Hé! les filles...»

L’habitude incrustée d’utiliser le terme «fille» pour désigner les femelles [j’utilise ici le bestiaire angloïde: you are a male or a female...] n’a aucun bon sens. Je vois un joueur de hockey d’une ligue de garage, au vestiaire en train de se changer, interpeller ses coéquipiers ainsi: 
«– Hé! Les fils! On finit ça à [la] taverne?» 
Ce gars-là passerait pour une tapette!

Alors en quoi 
«– Hé! Les filles! Blablabla...» 
s’avère plus intelligent? Parce que d’usage courant? 
Ben oui! On s’habitue à tout  — même aux absurdités généralisées.

Ce n’est pas vrai que les cervelles de machos débilistiques doivent définir la signification des termes, définitions entérinés par des dictionnaires complaisants.
Dans un bar, on retrouve des «gars» et des «garces».
C’est ainsi que les humanoïdes sont comment sont-ils et elles: gars et garces! 

Vive les garces!

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