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Le présent blogue est en chantier. La présente phase vise les objectifs suivants: 1) rédiger et publier la présentation générale du journel ainsi que la présentation des répertoires et sous-répertoires; 2) développer le lexique propre à ce journel; 3) réformer certains articles publiés depuis 2011; rédiger et publier les notions et concepts métaphysiques “urgents” requis à la compréhension des articles publiés ou à publier. Il ne faudrait donc pas s'étonner que des modifications soient régulièrement apportées aux libellés du site ainsi qu'à la structure et au contenu des articles.

7/22/2014

80- 2014/07/22: Arts de la scène; «Maman dans le rêve»... L'environnement mongol d'un jeune orphelin.




Note: les hyperliens sont en gris. Il suffit de cliquer sur le gris pour atteindre la page référée.


Introduction



U Udam: un jeune chanteur mongol charismatique.


Le 04 juillet 2014, je présentais sur ce journel la performance d’un jeune chanteur mongol de 12 ans lors des auditions de China’s Got Talent, le 06 décembre 2011 [CGT]. Pékin est l’hôte de ces émissions.
Le jeunot y a fait brailler bien des mesdames chinoises. Le jury était composé de deux hommes et une dame, laquelle s’est permise de materner le garçon directement sur scène, l’invitant même à pleurer s’il en ressentait l’envie. Le premier juge l’a ramené à l’ordre: un mongol mâle ne pleure pas!
La chanson avait nom de «Maman dans le rêve».En finale, il a terminé 4ème. Pas si mal pour un garçonnet de 12 ans. L'histoire de ce concours ici.  Audition 5; SF 1; Finales 1er tour et 2ème tour.


Suivi post CGT.

En 2012, le jeune a commis un album intitulé «Meng zhong de eji» que l’on peut traduire «Maman très au loin».
La chanson «Maman dans le rêve» s’y retrouve et se présente également sous la forme d’une vidéo qui expose l’environnement naturel et culturel du garçon. Notons qu’orphelin de père et de mère, «Maman dans le rêve» constitue sa chanson culte avec le «Le cheval galopant».


Intérêt de ce jeune pour la Franco-Nord-Amérique.

Je profite de la vidéo ci-bas pour présenter les environnements naturels et culturels du garçon. Comme c’est un univers qui ne nous est pas très connu, un peu de géographie humaine et physique ne fait pas de tort.
1) Les Mongols d’Asie centrale s’avèrent les ancêtres millénaires de nos
Kanadasiates. Au Canada, on sait ce que deviennent ces “Premières Nations”; il demeure intéressant de fouiner dans le devenir de leurs congénitaux asiatiques.
2) Les Mongols sont majoritaires dans leur Mongolie autonome mais minoritaires en Mongolie chinoise. Il en résulte que la plupart des citadins mongols de la Mongolie intérieure parlent le mandarin tout en conservant et préservant leur langue maternelle. Cette situation se compare à celle des francophones nord-américains et particulièrement, des Canadiens francophones.
Il y a plus.



Schizogénie mongolienne.

Précisons les notions suivantes: les liens de significations sont aussi tissés serrés entre
schizogénie et schizophrénie qu’ils le sont entre salade et malade... Autrement dit, pas rapport!
Ce qu’est d’abord la schizogénie. Il y est question d’un objet comme on dit aujourd’hui   —  d’une chose comme on disait dans le temps, objet doté d’une unicité fondamentale. Cet objet, sous l’effet de conditions spécifiques, se scinde en deux, trois ou plusieurs fractions, parties, pans, compléments, divisions qui entretiennent entre eux des rapports de similarité [on retrouve entre eux du pareil et du pas pareil] ou de distinction [sont distincts des données sans rapports mutuels].
Appliquons la notion.


Le plus étonnant concernant ce phénomène mongolien réside dans cette capacité et facilité à vivre une schizogénique culture sans dédoublement de personnalité. Sans schizophrénie, quoi! Cela, il faut le faire!
La culture vestimentaire traditionnelle côtoie la mode contemporaine fabriquée prédominamment  en Chine comme chacun sait, sans perte d’identités socio-culturelles. Surtout sans gêne. Quand même étonnant!
De plus, la chanson traditionnelle mongole se définit comme une chanson paysanne [country pour les angloïdes] à la manière différemment semblable du country nord-américain. Les chapeaux style bouviers [cowboys] en témoignent.
En contexte mongol, les vraies affaires se passent en mongol. En contexte urbain et chinois en général, les vraies affaires se passent en mandarin. Sans perte de cette unicité socio-culturelle.
Québécois, on la catche-t-y?


Le présent article.

Je commente d’abord une série de photos.
Je produis ensuite les traductions anglaises et française de la chanson «Maman dans les rêves» Donc le français est traduit de l’anglais qui est traduit du chinois qui lui-même est traduit du mongol... Ça devrait donner une idée générale de la chose... Devrait!


Je ne fais pas ici de critique musicale. Je ne traite que l’aspect transmission d’un héritage culturel dans un contexte moderne. En cela, U Udam est comparable à Carlo Fontani pour la musique folk/rock italienne.



Le contexte socio-culturel de

U Udam



01) Hulunbuir, c’est où?


Hulunbuir, c’est où? Le Canadien que je suis pourrait comparer cette région à une zone perdue quelque part dans les Territoires du Nord-Ouest canadien! Un coin apparemment perdu... La région doit son nom aux lacs Hulun et Buir.
Sauf que la comparaison ne tient pas. La carte ci-contre montre une région bordée par la Russie, la Mongolie indépendante, et le reste de la Chine. Un territoire quand même assez important. Et puis Pékin n’est pas si tellement loin au sud...
Un cours d’eau venant de l’ouest s’y sépare en deux branches, l’une se dirigeant en serpentant vers le sud et l’autre vers l’est.
L’hiver y a cours et de nombreuses photos témoignent que si leurs hivers sont blanchement blancs, ils s’avèrent également “roughs & toughs”!


Ce recoin apparemment perdu se permet une urbanisation comparable à ce que l’on trouve en Occident. Malgré les apparences, le territoire est peu mais avantageusement urbanisé. Une urbanité cernée par la ruralité.

Les Mongols n’y sont pas majoritaires, Leurs 230 000 individus ne forment que ±9% de la population globale. Les Hans sont pesamment majoritaires avec leurs 2 200 000 habitants et près de 90% de la population. Voilà qui explique pourquoi le jeunot parle le mandarin et le mongol. 



02) Hulunbuir, les prairies.

Les prairies constituent la beauté de ce pays traversé par une rivière  — un fleuve? Je n’ai pas vérifié son nom.
L’habitation traditionnelle des paysans a nom de «gher». Une demeure circulaire d’une pièce dotée au centre d’un poêle. La ressemblance avec les igloos canadiens est étonnante, sauf que les ghers sont permanentes. Permanentes, mais en certains cas, temporairement permanentes. Chez les nomades, cette habitation est rapidement démontable et remontable ailleurs, là où les pâturages sont plus verts. Par contre, plusieurs habitants travaillant en ville habitent en banlieue, ce dans des ghers équipées comme des bungalows.


Sur photos à tout le moins, le paysage est magnifique. Et les jeunes s’amusent dans les champs. Les garçons y ont droit au tiraillage, un sport national en ces lieux. Leurs moeurs sont à des années lumières de celles ayant cours dans nos écoles outrageusement couveuses et surprotectrices. Dans nos poulaillers scolaires, là ou les mères poules couvent leurs poussins, les garçonnets ne se tiraillent pas. Dans les champs mongoliens, on ce peut! Alors les garçonnets: qui veut déménager en Mongolie chinoise?



03) Parrains & sœur de lait

Le garçon est orphelin de père et de mère, les deux décédés dans des accidents de routes. Orphelin de mère d’abord, puis ultérieurement de père.
Il partage avec sa soeur de lait [je ne sais toujours vraiment pas ce qu’est une soeur de lait...] les résidences d’un “mon’oncle” en prairies et de ses parrains en ville. La photo ci-contre montre son parrain et sa marraine, M. Buren et Mme Wurina Bayaer, ainsi que sa soeur.


Les parrains administrent une sorte d’Académie musicale comprenant un choeur d’enfants: le «Hulunbeier Children's Choir» [la traduction anglophone est disponible mais pas la francophone]. Udam est membre de ce choeur. Il y est soliste pour quelques chansons «paysannes», parfois forme un duo avec une garçonne, parfois un minigroupe composé des parrains et de quelques enfants. Une vidéo le montre accompagnant une copine au «Morin khuur» [sorte de violoncelle mongole].

L’Académie donne des spectacles en ville. Elle a tout récemment performé à Pékin lors d’une émission de télévision. Udam a participé au programme de télévision China’s Got Talent jusqu’en finale. Il n’y a rien gagné comme Gabz Gardiner à Londres, Jackie Evancho aux USA. Comme ces deux-là toutefois, il a hérité d’un album. Pour le lancement d’une carrière, c’est plus important qu’une première position qui ne mène nulle part. Voyez Jackie Evancho!


04) Plus jeune et actuellement...

La première photo montre le garçon à l’époque de “China’s Got Talent” et de la publication de son album.
La seconde photo est très récente: juillet 2014. Il participait alors à la fête nationale de la Mongolie indépendante. Il y était invité comme artiste mongol. Au moment du démantèlement des ghers, on le voit en vêtements contemporains. Lors de ses prestations, il était vêtu d’un long “deel» bleu légèrement foncé [voir photomontage ci-après, bas gauche]. Encore une fois, combinaison du traditionnel et contemporain.


05) Costumes traditionnels

Au cours de sa jeune histoire, notre «Young Mongolian Mounted Singer» a revêtu moult types de vêtements traditionnels, allant du chapeau aux bottes en passant par les chemisiers, culottes et survêtement les plus diversifiés. Le blanc est à l’honneur, mais également le bleu, le rouge, le noir...
Certains costumes et chapeaux sont réservés à la scène. D’autres vêtements, comme ce «deel» bleu tacheté de blanc à la droite du photomontage [droit] est porté régulièrement. Avec son chapeau paysan [cowboy], il porte un survêtement court appelé Khantaaz.

Ces vêtements ne sont pas achetés à la guénillerie du coin, comme le démontre la photo ci-contre. C’est de la soie ou du satin! Je pourrais peut-être me payer un deel de coton, pas de soie... Les racontars de médias concernant l’extrême pauvreté en Chine, chez les Mongols du moins, je n’achète pas!

La soeurette n’est pas en reste: robe de soie ou satin! Les costumes féminins traditionnels, du chapeau aux bottes en passant par les robes et autres vêtements sont haut en couleur et en stylisme. De la soie, du
satin, du cachemire... broderies sophistiquées... le concept occidental de pauvreté n’y a pas sa place! La fierté est partout souveraine.

Mise au point 16/08/2014. Les vêtements sont faits d'un tissus polyester et rayonne.  Les manufacturiers chinois fabriquent de tels tissus qui imitent la soie à s'y méprendre.  En de tels tissus, je pourrais me payer quelques costumes! Il faut donc corriger le photomontage ci-dessous: soie ou satin = polyester et rayonne. Et corriger la faute de français: bottes mongoles!




06) Costumes modernes

L’habit ne fait pas le moine, dit l’adage. Sauf que l’habit conditionne le comportement et l’attitude de son moine.
En photos, a-t-on vu l’attitude et le maintien du jeune en costumes traditionnels en diverses circonstances: scène, prairies...
On peut constater une certaine différence en T-shirts en ville ou sur la ferme, en chandail sur un terrain de football, en costume de ville.
Le port du costume de ville fut occasionné par un voyage en Russie où il y fut invité pour une performance. 


Le contexte social et l’activité commandent également des ports vestimentaires distincts. En ville, les Hans dominent par le nombre. On voit que le jeune adopte une tenue vestimentaire commune aux jeunes de son âge partout sur la planète. À la ferme, le travail ou la bicyclette commandent une tenue moderne de même style. Pour d’autres activités comme l’équitation, c’est souvent le port traditionnel + chapeau de cowboy,

Bref, ce tour d’horizon vestimentaire laisse supposer qu’un vestiaire de garçon coûte quelques yens! En alternant traditionnel et contemporain, on évite certes la monotonie.


07) Loisir travail

La plupart des photos ci-contre sont tirées de la vidéo précédant sa prestation en semi-finale à CGT.
Loisirs: jeux intérieurs mais également extérieurs: équitation, tir à l’arc, tiraillage...  Il s’agit de sports liés aux arts martiaux millénaires.  Natation: le jeune pratique la brasse.
Travail: empilage du foin, soins aux animaux. Les Mongols sont historiquement des éleveurs. Leurs bouffes en dépendent.

Parlons bouffe.
L’été, les repas sont légers et dits «blancs». On y retrouve des légumes mais la base de l’alimentation, c’est le lait. Lait de brebis et même de juments! On en fait des crèmes, des yaourts et toutes sortes d’affaires.
Le breuvage, c’est le thé... salé!
L’hiver, les repas sont d’avantage substantiels et dits «rouges». On y retrouve de la viande bouillie des animaux de la ferme incluant le cheval. On utilise des plantes aromatiques cueillies dans les champs. Paraît que ce n’est pas très bon mais le Mongol veut de la substance et non de la dégustation. Leurs hivers sont très comparables aux hivers canadiens: il y fait facilement -30̊C.


08) The Young Mongolian Mounted Singer

Voilà donc un tour d’horizon de l’univers de ce jeune chevaucheur mongol chantant [Pour la petite histoire littéraire, chevaucheur était le terme préféré de Victor Hugo... Il francise pertinemment l’angloïde “cowboy”!].
Ma formule anglophonique “The Young Mongolian Mounted Singer” m’apparaît plus percutante, plus “punchée”!

Bref, un univers d’avantage mongol en prairies mais d’avantage chinois en contexte urbain.
Un fan s’est permis une caricature... Pas pire pantoute!

Voici dont une vidéo tirée de l’album 2011, mais auparavant, les paroles de «Maman dans le rêve» «Mother in the dream».


Les paroles

Le texte ne ressort pas bien mais je ne peux faire mieux...





La vidéo.









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