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Le présent blogue est en chantier. La présente phase vise les objectifs suivants: 1) rédiger et publier la présentation générale du journel ainsi que la présentation des répertoires et sous-répertoires; 2) développer le lexique propre à ce journel; 3) réformer certains articles publiés depuis 2011; rédiger et publier les notions et concepts métaphysiques “urgents” requis à la compréhension des articles publiés ou à publier. Il ne faudrait donc pas s'étonner que des modifications soient régulièrement apportées aux libellés du site ainsi qu'à la structure et au contenu des articles.

12/10/2016

212 Chroniques psychosociales; 002 «My body is my body»; Titre 1: Rémanences des pruderies



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Rémanences des pruderies


1.0 Avant-propos.


Voici le premier titre du dossier «My body is my body». Quelques précisions préliminaires sont requises pour en percevoir l’objet et la portée.
 
1.01 Le photomontage

Le photomontage ci-haut en laissera quelques-un(e)s pantois, voire scandalisé(e)s. Il fut ainsi concocté à dessein. C’est que voyons-nous, on ne démolit pas des bunkers à coups de mouchoirs mais à grand renfort de dynamite. C’est ainsi.
Or les morales dominantes dans nos sociétés se murent comme des forteresses s’imposant par la force de la loi et conditionnent les cervelles humaines à se murer également comme des bunkers. Avant donc d’aborder sereinement l’explosive question des droits et libertés des dits mineur(e)s, il importe de faire éclater des mécanismes de défense bien établis.
On se cause ici des morales s’originant des moeurs sociales, lesquelles puisent historiquement dans les croyances religieuses et sectaires empreintes de crédulité d’une part; depuis un siècle au moins dans des élucubrations psychologisantes aux fondements douteux. Dans les deux cas s’agit-il de croyances qui s’imposent comme des diktats renforcés par les codes criminels et civils. Tout à voir avec la pensée dominante et peu à voir avec une analyse critique de la réalité.

Les morales ont cette propriété planétaire de s’avérer liberticides. Émanant des moeurs, elles appartiennent à des conditionnements culturels trop souvent en opposition avec l’éthique et la déontologie.
Ce premier titre a justement pour objet de faire ressortir ces dichotomies.
 
1.02 Les préalables

Pour comprendre où je vais avec mes skis, il importe d’avoir pris connaissance du tome 0 et des références qu’il suggère. On se voit également référé aux termes les plus courants dans ce journel.

1.03 Les références

Comme je ne rédige pas une thèse de doctorat et puisque je n’écris pas pour des doctorisés qui ne me lisent de toutes manières pas, je ne réfère pas à des textes bardés de mots à 25$ l’unité et utilisés sans explications ou définitions. Je réfère quelques fois à des textes faciles de lecture, lesquels peuvent se lire “en diagonale”. Je définis moi-même mes vocables ou réfère à mes lexiques.

1.04 Le présent titre: objet

Chaque siècle voit apparaître un effort de puritanisation des moeurs suivi d’un effort de sécularisation des iceux. Depuis le milieu du 20ème siècle a-t-on vu sourdre un nouveau type de clergé, laïc celui-là, élevant le psychologisme au statut de religion séculière. Nos sociétés ont vu surgir un nouveau type de puritanisme, de jansénisme d’un genre tout différent mais tout aussi liberticide. Le cheminement emprunté que voici.

1.1 L’ordre social québécois contemporain;
1.2 Une tendance néo-puritaniste;
1.3 La grande noirceur québécoise;
1.4 Impact du néo-puritanisme;
1.5 D’enfants puissards à parents puissards.


1.1 L’ordre social québécois contemporain


Que telle affirmation plaise ou pas, les valeurs d’une large part de la population québécoise se puritanisent. L’influence d’une portion de la culture usoise se fait lourdement sentir. Les moeurs, surtout celles affectant le vécu des enfants, accusent une tendance à reproduire la grande noirceur du Québec de jadis, les curés s’étant laïcisés et la théologie supplantée par une forme de pop-psychologie.
Une forme de néo-puritanisme ou jansénisme s’est déjà implantée non seulement dans les moeurs mais également dans nos codes civils et criminels.
Voyons voir de plus près.

1.11 Valeurs sous-jacentes au photomontage

Les textes du photomontage ci-contre ne sont pas innocents. Ils sont, consciemment ou inconsciemment, porteurs d’une tradition rigoriviste. Les commentaires qui suivent ne sont que des analyses et non des prises de positions personnelles.

-) Save kids thriving families.

Le photomontage est un produit d’un organisme voué à la promotion des valeurs chrétiennes fondamentalistes dérivant du puritanisme social historique chez nos voisins du Sud.


 
Ainsi l’organisation s’identifie-t-elle:



Le groupe est installé en Illinois. Photo et texte sont copyright semble-t-il. Comme je leur fais une publicité, le mouvement serait malvenu de me poursuivre.
 
«This will help me keep safe for the rest of my life»


Cette affirmation s’inscrit dans la tradition puritaine concernant l’éducation des enfants. Cette tâche est confiée aux femmes, les gardiennes des valeurs familiales. Les hommes ne sont que des pourvoyeurs. Depuis les 16ème et 17ème siècles, les diverses confessions protestantes se méfient du comportement moral des hommes. Il revient aux femmes de veiller au grain. D’où une certaine retenue dans les marques d’affection. Pour la sécurité des enfants bien sûr.

Nous avons donc là une influence marquante chez certain(e)s de nos concitoyen(ne)s. Plusieurs ont compris ces textes au premier degré. Ce fut même le cas d’abonné(e)s au blogue «Save kids, thriving families».  Or les auteurs et administrateurs de ce réseau social ont dû s’expliquer, mieux cadrer les affirmations. Ce qui démontre qu’ils et elles ne saisissaient pas la portée de leurs écrits.

1.12 Le rapport au corps

Au Québec, le rapport au corps est problématique.
On peut flatter un toutou, un minou, un lapin, un cheval, un poney, comme j’ai reçu récemment sur mon babillard – un cochon! Tout cela est très décent.
Les femmes peuvent bécoter, câliner, flatter, mordiller des fanfants sur les joues, le cou, le dos, le bedon, voire les fesses... généralement sans problèmes! Il existe des exceptions, des hyper pudiques.
Les hommes... Ceux qui se permettent tels agirs seront illico taxés de pédés!...
Telles mœurs sont tout à fait dans la tradition puritaine nord-américaine.


1.2 Tradition puritaniste.


La tradition puritaniste comporte un ordre moral affectant le politique et le social ainsi qu’une vision du rapport au corps.

1.21 Ordre moral puritain


Le puritanisme est théologique et politique, comme l’Islam; il est également psychosocial, comme l’Islam. Il prône la fermeté des sentiments, comprendre l’égalité d’humeur d’une part; comprendre surtout une grande retenue dans l’expression de ses sentiments. La chose vise donc le bécotage et le câlinage. Retenue ne signifie pas nécessairement interdiction; simplement se garder une moyenne gêne.

Le texte du photomontage prétend également ce qui suit:

«This will help me to keep my self safe for the rest of my life».

Pour le reste de sa vie, rien n’est moins sûr. On le voit avec les frasques de Donald Trump. Pendant la petite enfance de la garçonnette, peut-être qu’une attitude fort réservée la protégera! Cela dépend du type de mâlitude qui l’entoure. L’objectif le plus fondamental n’est pas là. Le devoir de réserve a définitivement une intention pédagogique: former un enfant au contrôle de soi sans que cette formation ne soit perturbée par des agressions affectives indésirables... Indésirables pour qui?
Mise en contexte, voilà le message livré. Nous verrons que les auteurs devront faire marche arrière.

1.22 Rapport au corps

Le puritanisme a produit une révolution au 17ème siècle en valorisant le plaisir sexuel dans le contexte du mariage,  — que dans le contexte du mariage. Hors mariage, touche pas caca: il n’y a que passion et ravages. Trop d’intimité avec des enfants prépubères ne peut qu’engendrer passions et ravages. D’où, dans le photomontage, l’idée d’assurer la sécurité de l’enfant pour le reste de sa vie.
Le texte que voici:

 

1.3 La grande noirceur québécoise


Le Québec a connu ses périodes de grandes noirceurs moralistiques comme le reste de la planète. Le 21ème siècle semble répéter différemment ce qu’ont vécu les siècles passés. 

1.31 Un peu d’histoire

Pour ceux qui connaissent deux ou trois affaires en matière d’histoire, il est connu que les débuts de siècles furent marqués par un resserrement du rigorisme moralisateur. L'une des caractéristiques s’avérait une tendance à réprouver les contacts physiques et la nudité. Chez les francophones, cette tendance dénommée jansénisme. On raconte que certains couples, obligées de coïter par ordre du clergé, afin d’éviter les contacts physiques “peau à peau” et de voir la nudité du conjoint, s’unissaient à travers un trou pratiqué dans la jaquette de madame... Raconte-t-on!

Au Québec, on a appelé cette vague de début de siècle (le 20ème): «La grande noirceur». Ce fut suivi en milieu de siècle d'une vague de libération. Ce furent les hippies, la révolte des artistes québécois, celle des philosophes, chansonniers, essayistes et romancier(ère)s francophones existentialistes, rageusement anticléricaux et/ou athées pour plusieurs, tous et toutes condamné(e)s par l'Église catholique.

En occident, les débuts du 18èmes étaient marqués par le moralisme borné catholique et protestant, janséniste pour les uns, puritain pour les autres. Milieu de siècle, Jean-Jacques Rousseau pourfend cette tendance en prétendant l'humain foncièrement bon. Et libre. Le bon sauvage, quoi! Ce sont les interactions avec autrui régies par des contraintes sociales qui, selon Rousseau, rend les humains méfiants, narcissiques, voire méchants. On pourrait ergoter de la même manière au regard des 12ème, 14ème, 16ème siècles, et avant, et après.  

Œuvres de Michel-Ange et autres, le Vatican incluant la chapelle sextine était tapissée de peintures offrant moult nudités à la vue. La montée du jansénisme a amené le Vatican à voiler les bijoux somatiques des deux sexes. On n’a pas été jusqu’à cacher les fesses! 
À l’époque des grandes noirceurs, montrer des fesses constituait de la porno X. Montrer les bras, les jambes était jugé minimalement de mauvais goût, en de nombreux lieux immoral. Hommes et femmes étaient habillé(e)s du cou aux chevilles. Surtout à l’église, les femmes devaient se couvrir les cheveux. C’est demeuré le cas dans les sociétés musulmanes intégristes et chez les religieuses catholiques qui ont conservé leurs costumes traditionnels. Alors les contacts physiques, comprenons-nous qu’ils étaient à proscrire bien entendu. Sauf entre femmes, timidement.



 Tout cela était garant d’une plus grande moralité sociale? Heuuuu... Ici au Québec, en 1711 donc en pleine vague janséniste, est née une fanfant de la fornication des parents non mariés. On notait la faute! La rigueur morale empêchait les gens de swigner du zizi? Comme pas pantoute! Première moitié du 20ème siècle, les registres de baptêmes sont inondés de naissances «de père inconnu». Des paroisses de moins de cent habitants, pères inconnus? Il s’agissait de fornications ou d’incestes bien connus. Le même phénomène se produisant dans la très puritaine Nouvelle-Angleterre et d’ailleurs partout dans les deux Amériques. Le problème réel, les pauvres enfants étaient catalogué(e)s «bâtard(e)s» pour le reste de leur vie. Au Québec, telle attitude n’a plus cours. Ailleurs dans la Nord-Amérique, pas si sûr! Le fondamentalisme religieux sévit toujours.

1.32 En ces temps que sont les nôtres...

Bref, une telle attitude envers ces enfants serait aujourd’hui intolérable en contexte québécois... Vraiment? La plupart des immigrants appartenant à diverses cultures ethno-religieuses et provenant de la planète hors Occident partagent de telles attitudes. Via l’immigration et le multiculturalisme, ces mentalités nous rejoignent. Le problème s’avère moins l’immigration que le multiculturalisme: les migrants fondamentalistes ont dans la tête de venir coloniser des portions de territoires nord-américains. Depuis le 20ème siècle, les immigrant(e)s se déclarent canadiens... pour les privilèges offerts par le Canada. Ils revendiquent leurs origines pour imposer leurs différences. Le multiculturalisme est un échec partout en occident. Malgré tout, le rigorivisme moral de cette gent pudibonde, en interaction avec les fondamentalistes chrétiens, finit par déteindre sur nos mœurs.

Partout sur la planète, les viols d’enfants et d’adolescent(e)s prolifèrent, en des pays pourtant où sévissent différentes formes de rigorivismes moraux. Venant de tels pays, la pornographie infantile n’a jamais été aussi prospère, offrant des vidéos de pénétrations d’enfants de 4-5-6 ans. Le Canada, les US, quelques pays d’Europe de l’Ouest traquent ces criminels. Le reste de la planète ne réagit pas... sauf la Chine. Les grandes rigidités morales, protectrices de l’inviolabilité de l’enfance? Que des benêts peuvent y croire! L’histoire démontre tout le contraire et la rigidité morale actuelle de nombreux pays fait office de fard pour occulter la réalité.

1.33 Relents de jansénismes

Le 21ème siècle semble emprunter le même profil moralistique des débuts de siècles antérieurs en teintant cette fois l'icelui non plus de religiosité mais de psychologité et de rectitude sociale. Une autre grande noirceur s’est implantée, grande noirceur qui, comme celle du précédent siècle, sera niée par ses protagonistes. Grande noirceur érigée au nom de la bienpensance, de la biendisance, de la bienséance, de la bienphilosophiance, de la bienmoralisance, de la bienpsychologifiance, bref, en bout de ligne, de la bienchiance.


1.4 Impact du néo-puritanisme


Et c’est ainsi que de nombreux ados le ressentent: de la bienchiance! Cet étau moralisateur explique partiellement mais pas exclusivement le grand nombre de fugues d'adolescent(e)s. Parce que voyons-nous, les ados d'aujourd'hui sont autrement plus allumé(e)s qu'autrefois: l'éducation précoce, meilleure alimentation génèrent des cerveaux plus performants. Le néojansénisme s'avère chez les iceux et icelles beaucoup plus frustrant que les câlins et bisous. Désolé pour les parents aux prises avec ce problème mais il est temps d’allumer!


1.5 D’enfants puissards à parents puissards



Causons un instant de puissardise. Nous allons faire court car nous reviendrons sur le sujet lors de la publication du Titre 5.

1.51 L’émergence des enfants-puissard(e)s.

Mieux connu(e)s sous le nom d’enfants-rois. L’expression occulte un fait important: les enfants-rois les plus dominants étaient les enfants-reines! Brèvissime survol historique.

Fin de la deuxième guerre mondiale. L’industrie de la guerre se transforme rapidement en industries visant le marché civil. Les industries se multiplient, foisonnant du textile au chimique, des voitures aux avions aux navires, des produits alimentaires aux produits d’usage domestique. Au Québec, la coopérative financière Desjardins contribue à sortir les campagnes de la misère et à transformer les fermes traditionnelles en industries modernes.
Les familles s’enrichissent. Le rêve nord-américain prend forme: le bungalow, la cour arrière, l’auto, les enfants, le toutou, le chalet à la campagne pour les citadins.
Phénomène nouveau: le ratatinement des familles qui passent de douze à vingt enfants à deux, trois, quatre gros maximum. Les enfants prennent tout à coup une grande importance. On veut le meilleur pour les enfants. On les dorlote. Décennies cinquante & soixante émerge un phénomène nouveau très Nord-Américain: l’enfant roi-reine, — appelons-le «l’enfant puissard» — à qui tout est dû. Et qui a la conviction que tout lui est dû. Les deux décennies suivantes, la transformation du système scolaire aidant, la tendance se renforce, prend de l’ampleur.

1.52 D’enfants puissards à adultes puissards

Le phénomène va entraîner un bouleversement culturel: l’émergence de la religion du «mon je-même & mon moi-même & mon soi-même». La domination du «JE» sur son environnement, son milieu de vie, son milieu de travail, son milieu familial.
L’idéologie dominante favorisant l’envie d’être son propre “boss” active le développement de l’entrepreneuriat. À l’encontre des multinationales et de leurs tendances à imposer une forme d’esclavagisme économique, se lève le syndicalisme et ses luttes parfois violentes. Le politique, favorable aux ploutocrates financiers et industriels doit corriger le tir, légaliser le syndicalisme protecteur des «JE»  travailleur(e)s et favoriser des citoyens devenus «électeur(e)s puissard(e)s.
De manière générale ce qui n’exclut pas les exceptions, l’individualisme du «je-puissard» détrône le «nous communautaire». L’individu veut dominer en quelque chose quelque part.

Le dernier tiers du 20ème siècle et la première décennie du 21ème ont vu la domination radicale de l’idéologie de la mondialisation. On a déplacé des industries des pays dits développés vers des pays pratiquant l’esclavagisme économique ou tout comme. Deux conséquences s’en sont suivies.

A) Des entreprises internationales font fabriquer leurs produits en Asie. Les règles du jeu par là-bas ne sont pas les mêmes qu’en Occident. Ainsi ces entreprises internationales vendent leurs produits en occident en s’octroyant une marge de profits de 500%, 800%, 1000%. Les manufactures asiatiques se virent de bord, produisent les mêmes produits sous une autre marque de commerce, ces produits se retrouvant sur les mêmes marchés à une fraction du coût des “originaux”. Il en est ainsi des parfums qui se vendent 50$, 80$ le nano-litre que l’on se procure pour moins de 5$ dans les magasins d’escomptes. Il en va de même des vêtements, des divers encriers des imprimantes  — il serait long d’en faire l’énumération.

B) On a déstructuré le tissus industriel, principalement manufacturier, des pays occidentaux. Sont les plus affectés les gens peu doués pour les longues études mais fort doués pour le travail manuel. Partout en occident, cette gent se mobilise, se soulève, porte au pouvoir ou quasiment au pouvoir des nationalistes purs et durs. La résurgence du «mon je-même & mon moi-même & mon soi-même» se tsunamise. Le mouvement a donné Donald Trump aux USA, Rodrigo Duterte aux Philippines,  Le Brexit au RU. La montée de la très-à-droite en France, en Allemagne, en Autriche, en Hollande, ailleurs... Le dit social-démocratique Parti québécois, longtemps dirigé par des économistes, avocats et autres dirigeants à tendance mondialiste, prend une tournure carrément nationaliste sous la houlette de son nouveau dirigeant Jean-François Lisée.

Les talibans de la religion mondialiste ont beau grimper sur leurs minarets universitaires, politiques et autres pour appeler au maintien du respect de cette foi mondialiste d’inspiration divine, les peuples écoutent de moins en moins. Ces imams des dogmes mondialistes ont beau qualifier le néo-nationalisme populaire de rétrograde, les populations les envoient paître. L'accord de partenariat transpacifique signé le 4 février 2016 entre 12 pays risque de ne point voir le jour. Trop de gens ne veulent plus d’accords de libre-échange entre pays développés et pays pratiquant l’esclavagisme économique. Problème de “fair play”. Ce type d’échanges ne fait que contribuer à délocaliser les entreprises. Les gens veulent le maintien de leurs emplois afin de maintenir leur pouvoir économique. La population en est rendue à un point où elle est prête à faire payer ceux qui transfèrent leurs activités en des pays esclavagistes. 

La religion du peuple est celle de l’individu puissard et pour jouir d’un certain pouvoir faut-il du fric et pour se procurer du fric faut-il des jobs! Le peuple veut le retour des emplois au pays! Le citoyen pense de plus en plus à son je-même & son moi-même & son soi-même et commence à en avoir plein le cul de l’appauvrissement des classes économiquement moyennes et inférieures au profit d’une infime minorité richissime. Le citoyen en a ras-le-bol de sa perte de pouvoir d’achat. Alors que dans les années cinquante et soixante, un père de famille pouvait faire vivre sa famille en lui procurant un certain bien-être, de nos jours un couple peine à joindre les deux bouts. Les citoyens puissards se lèvent ici et là... Pourraient un jour se soulever ici et là... Le mentor le plus tonitruant véhiculant ce ras-le-bol n’est autre que Bernie Sanders, sénateur usois.
C’est qu’en effet des intellectuels, dont des universitaires et politiciens de partout en occident, commencent à se réveiller. Les mondialistes résistent, qualifiant cette tendance néo-protectionniste de rétrograde. Il faut se demander en quoi la volonté de protéger son niveau de vie est rétrograde!

1.53 D’enfants puissards à parents puissards

Voilà donc le contexte au sein duquel sous-marine le parent contemporain. Principe fondamental de métaphysique: «Rien n’a de sens en dehors d’un contexte».

 
Le citoyen puissard est aussi un parent puissard. Et pour le parent puissard, l’enfant est une possession, une propriété vouée à l’admiration et la fierté des géniteurs.
La question qu’il importe de se poser: les droits de l’enfant sont-ils les droits que revendiquent les enfants et adolescents ou sont-ce les droits que les parents et adultes attribuent aux enfants? Y a-t-il confusion entre les droits des enfants et les droits que s’attribuent les parents puissards sur leurs enfants?
Questions traitées au titre V de ce dossier.

Avant d’aborder ce titre V, il convient se questionner sur les capacités des enfants et des adolescents d’exercer leurs libertés de manière autonome. Une telle faculté a nom de «libre-arbitre». Qu’est-ce que le libre-arbitre? Question traitée au titre IV, dont les conclusions serviront de contexte au titre V.

La prise de position de “Save Kids” nous cause du droit de l’enfant de faire ce qu’il veut de son corps. S’agit-il vraiment de droit ou de liberté. Le titre III dénoue cette confusion. Nous noterons en passant que cette confusion confusionne même la charte des droits et libertés du Canada.

Pour dénouer cette confusion faut-il faire appel à cette grille d’analyse qui est la nôtre en ce journel.  Un premier principe fut invoqué: «Rien n’a de sens en dehors d’un contexte». Un contexte, c’est ce qui entoure [con] un texte. Seront requis les concepts de binarité et contingencité, relation et autres. Ces sujets font l’objet du titre II.


À suivre.
 

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