80- 2019/09/16: Politiques militaires; Les Forces Armées Canadiennes peuvent-elles être validement qualifiées de royales?

Note: la couleur grise colore des liens vers des documents cités.

1- Préalables

0 Présentation générale; 0.1 Le présent journel.
0 Présentation générale; 0.2 Symbolique du montage graphique.
00 Lexiques; 1 Présentation générale.
80 L'AndroSongé; 1 Présentation; De grimaces et de songitude...

2- Symbolique des couleurs

Termes importants; À retenir; Définitions; Notes.

3- Prérequis

3.1 Journal Le Soleil de Québec, 16 août 2011

4- Terminologie

Journel:
Le Petit Terminaire.

5- Androsongeries

5.1 Un article oublié...

Nous sommes en 2011. Comme suite à un article du soleil relatant la réintroduction du titre «royal» à la dénomination de la marine et de l’aviation canadiennes, j’avais rédigé une “androsongerie” pour expliquer la non-légitimité du titre. Puis j’ai opté pour la rédaction d’un article plus élaboré publié sur Facebook, un compte aujourd’hui vidangé.
Et j’ai oublié cet article dans le fouillis de mes chroniques en suspend dont j’ai entrepris le ménage.
Je reprends donc, en enrichissant un tantinet le billet.

5.2 L’article du Soleil

L’article du Soleil, lien en 3.1, rapporte les commentaires suivants:

Ce n'est pas pour des raisons politiques, mais pour «renouer avec nos traditions militaires canadiennes» que le gouvernement conservateur a décidé de rétablir les désignations Corps d'aviation royal canadien, Marine royale canadienne et Armée canadienne

Ce n’est pas pour des raisons politiques... Ça commence mal un article! Erreur de concordance des temps. CE NE SONT PAS pour des raisons politiques... Sauf que... Est-ce poli de corriger un haut dignitaire?

Par ailleurs, les traditions militaires sont politiques, voire colonialistes. Réintroduire le titre «Royal», c’est ramener l’armée à son statut de corps colonisé... Si ce n’est pas politique...

Une demande, semble-t-il, de vétérans. Pour un, on n’en a pas la preuve. Demande ensuite de la part de vétérans pour qui le Royaume-Uni demeure la mère patrie... Réactions de colonisés...

Bien qu'il soutienne que l'essentiel dans ce changement soit la reconnaissance de la tradition plutôt qu'un quelconque renforcement du lien du Canada avec la royauté, le ministre Blaney a tout de même fait valoir que «nous sommes une monarchie constitutionnelle depuis près de 150 ans, donc il est temps qu'on s'assume, qu'on fasse les grands garçons et qu'on assume ce qu'on est...»
«On est fiers d'être une monarchie constitutionnelle. C'est ce que nous sommes, c'est ce qui nous définit comme Canadiens. C'est dans notre identité...», a ajouté le ministre, qui croit néanmoins que l'indépendance du Canada est plus forte que jamais.

Je n’achète absolument rien de ce discours!

1) Nous ne sommes pas une monarchie constitutionnelle. Même les grand(e)s doctorisé(e)s el droit constitutionnel ou nous mentent honteusement ou ne savent pas de quoi ils/elles causent ou les deux.

2) La dite monarchie constitutionnelle n’est qu’une structure constitutionnelle et ne définit en rien les Canadien(ne)s.

3) La monarchie, notre identité? La dite monarchie constitutionnelle m’écoeure vomitivement et pourtant je suis canadien! Et je ne tolérerai pas que l’on doute de mon statut civique!

Bref, les Forces Armées du Canada [FACs] peuvent-elles s’approprier le titre de «royales»?

Oui. Dans la tête de psychotisés du réel. Constitutionnellement, non!

Remettons donc certaines pendules à l’heure...

5.3 Questions de légitimité.

Les Forces peuvent-elles s’affubler du titre de “royales?”

Elles n’ont pas le choix. Le politique décide.

Le politique peut-il affubler les Forces du titre de “royales”?

Dans la vraie vie, oui. La preuve: le Parlement en a fait une loi.

Le politique est-il légitimé de ce faire?

Pas une miette! Alors là, pas pantoute!

Alors qu’est-ce qui a motivé le gouvernement conservateur d’alors?

Deux motifs:

Primo: le politique et les gens du Droit en général considèrent le Canada comme une monarchie, donc comme un royaume.

Deuzio: retrouve-t-on encore en ce pays quelques individus dont les mitochondries calcinées de leurs neurones demeurent assujetties à la couronne britannique. De perpétuels colonisés!

Pourquoi l’Armée canadienne ne peut-elle pas s’affubler du titre de royal?

Question de légitimité constitutionnelle!

Primo:

Le Canada n’est pas un royaume mais un dominion.

Dominion vient du latin et pour faire court, signifie le domaine d’un seigneur.

Domaine d’un seigneur = seigneurie.

Une seigneurie est POSSÉDÉE par un prince, homme ou femme.

S’agit-il alors d’une PRINCIPAUTÉ! Comme Monaco...

Deuzio:

Depuis Westminster, le Canada s’administre selon les principes de l’autogestion.

Depuis le rapatriement de la Constitution en 1982, le cordon ombilical est coupé avec le Parlement et la Cour des Lords du Royaume-Uni.

Le Canada n’est donc plus une colonie britannique sous l’égide de la royauté britannique. Il n’a par conséquent plus de rapports royaux. Que des rapports de principauté.

Troizio:

Supposons que la Grande-Bretagne qui n’a rien de Breton depuis des millénaires détrône la royauté pour instaurer une république, qu’arrive-t-il du Canada.

Le Canada ne devient pas pour autant république, puisqu’il est constitué comme entité politique par sa propre constitution.

Élisabeth toutefois ~ ou Charles ou quiconque de la succession ~ demeureraient suzerains du Canada. Mais pas à titre royal. Qu’à titre princier. Des princes régnants. 
Note: au Canada, la souveraineté ou suprématie appartient à Dieu. Les suzerains ne sont que les détenteurs du pouvoir divin. Comme au Moyen-Âge...

5.4 Une menterie perpétualisée

Le titre ronflant de royal est une menterie.

Titres authentiques possibles:

-) Forces armées [aviation, marine, 22ème Régiment] du Canada;

-) Forces armées princières du Canada.

PIRE ENCORE:

En qualifiant les Forces de royales, on ravale le statut politique du Canada à celui de colonie de l’Empire agonisé de Grande-Bretagne où n’existe plus un seul Breton authentique depuis Jules César.

Bref, une initiative d’arriérés politiques. Pour ne pas dire intellectuels.

On fait dur!